Rechercher dans ce blog

vendredi 16 novembre 2018

À propos de VIVANT (le livre)


"Inventons une espèce d'humains sensible au sort du vivant sous toutes ses formes et guidée par le devoir de le respecter en toutes circonstances. Non plus tueurs, mais tuteurs."
Aymeric Caron - Extrait de "Vivant" 





    Après No steak, Antispéciste, Utopia XXI, voici Vivant, le dernier ouvrage d'Aymeric Caron qui complète ainsi la réflexion entamée en 2013 sur un thème complexe qui relève à la fois des rapports de l'Homme avec la planète, avec ses semblables, avec les animaux. Quatre livres qui apportent une vision globale des choses en faisant appel à la biologie, à la philosophie, l'éthologie, la psychologie, la sociologie, l'économie, la politique. Quatre essais qui mêlent aux parties didactiques des témoignages personnels et qui proposent des solutions pour aller vers un monde meilleur et pour mettre fin à l'exploitation barbare des animaux non-humains. Celles-ci peuvent paraître radicales et utopiques aux personnes qui n'ont pas encore pris la juste mesure de la situation actuelle du monde. Les questions posées dans ces livres ont le mérite d'ouvrir un large débat sur l'avenir que nous souhaitons pour l'humanité.

Vers Homo Ethicus

     Dans Vivant, l'idée dominante est la nécessité de l'éthique.
Homo sapiens a montré au cours des siècles ses limites et ses contradictions. Intelligent, capable de réfléchir, de créer pour enchanter ses semblables, d'inventer pour rendre la vie plus facile, pour soigner la plupart des maladies, il a en même temps toujours cherché à dominer les plus faibles, il a exploité les autres, il n'a cessé de faire la guerre, il a torturé des humains et des êtres non-humains, il a détruit la nature, pollué les terres, les cours d'eau et les mers, il est responsable de la disparition de nombreuses espèces animales et végétales. 
    Homo sapiens court à sa perte. Le progrès technique qui a été fulgurant au cours des deux derniers siècles a oublié l’essentiel, l'éthique.
   C'est la recherche par l'Homme du progrès moral qui rendra possible le respect du vivant, la solidarité, la justice. Agir selon l'éthique, c'est l'acte d'êtres libres qui se sentent  responsables vis-à-vis de l'humanité et d'eux-mêmes. 

     La société a établi des lois qui fixent un cadre certes nécessaire pour garantir les droits et les devoirs de chacun. Cela n'a pas empêché les maux dont souffre le monde.  Le véritable changement passe par le changement des comportements individuels et des actions collectives. 
   La morale ne concerne pas seulement les rapports que nous entretenons avec les humains. Dans son livre Le principe responsabilité (1979) Hans Jonas écrivait déjà que l'éthique ne doit pas rester anthropocentrique ; elle doit aussi s'appliquer à l'ensemble du monde vivant et du monde non vivant (l'atmosphère, l'eau, le sol, le sous-sol...). Aymeric Caron va plus loin que Jonas. Dans son projet de société, l'Homme de demain - Homo Ethicus - sera antispéciste. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Chroniques les plus lues