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vendredi 2 novembre 2018

Biodiversité - 2018


L'émeu, une des nombreuses espèces en danger


    Le dernier rapport du WWF Planète vivante consacré aux vertébrés sauvages montre une altération croissante de la biodiversité ( baisse de 60% entre 1970 et 2014). Mais celle-ci ne concerne pas seulement les animaux dits emblématiques ( tigre, girafe, rhinocéros, lémuriens...) elle touche de nombreuses espèces parmi les oiseaux, les insectes, les invertébrés...ainsi que des végétaux.

    L'appauvrissement de la biodiversité est l'un des faits marquants du désordre écologique. Malgré la communication menée par les associations et les spécialistes de la biologie depuis une dizaine d'années, la gravité de la situation reste assez mal perçue par une majorité de personnes. Dans les milieux politiques notamment, les signaux d'alarme lancés pour attirer l'attention sur la disparition ou la mise en danger  de nombreuses espèces  ont été trop souvent tournés en dérision ou jugés secondaires.
- L'emploi d'abord ! disaient nos gouvernants. 
Ils n'ont pas réussi à réduire le chômage et ils ont laissé s'appauvrir la Nature.
 Ils n'ont pas compris l'importance de la biodiversité. Prenons   le cas des abeilles.
En 2007,  le taux de ruches abandonnées ou quasiment désertées s'élevait  de 70 à 80 % dans les régions les plus touchées. Bien que les raisons de ce problème restent mal définies (le rôle des pesticides et des insecticides, le parasitisme, la contamination par des toxiques et les OGM, sont fréquemment évoqués) on est certain que cette situation est liée à la crise environnementale. 
Cette crise est grave. En effet, un tiers des végétaux a besoin des insectes pollinisateurs pour  produire les fruits. Les pommiers, les avocatiers, les cerisiers,  les oignons, les concombres,  le coton, l'arachide, le melon, par exemple, dépendent  à 90 %, voire à 100 % des abeilles. A l' échelle des USA, les services rendus par les abeilles étaient estimés en 2009 à environ quinze milliards de dollars par an.

     La défense de la biodiversité est donc loin d'être une cause futile réservée à quelques poètes amoureux de petites fleurs et de gentilles bestioles. Elle engage l'avenir de l' humanité, car la production de ressources alimentaires, de médicaments, de matériaux dépend d'elle. De même que les services écologiques tels que le stockage du carbone ou la régulation des bassins hydriques.

    Mais au-delà des aspects écologiques et économiques, il y a aussi l'aspect moral.

Préserver la biodiversité demande une autre relation avec la nature ; cela implique d'abord de respecter le vivant. Les espèces disparues et celles qui sont en danger d'extinction sont les victimes d'actions humaines : la chasse pratiquée pour des motifs égoïstes ou mercantiles, l'urbanisation intensive, la suppression des forêts, l'assèchement des marais, la pollution des cours d'eau et des terres...


   Le changement nécessaire doit être basé sur un ménagement* des territoires  et de nouveaux modes de production et de commercialisation. En ce qui concerne l'agriculture, elle doit se tourner vers les procédés naturels afin de stopper le phénomène destructeur en cours. 


* ménagement : procédé qui a pour but de ménager quelqu'un ou quelque chose


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