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vendredi 30 novembre 2018

Poésie et chanson



   

    Dans ma jeunesse, afin de populariser la poésie, il m'arrivait souvent de mettre mes textes en musique. De grands chanteurs comme Georges Brassens, Léo Ferré et Jean Ferrat ont ainsi fait connaître à un large public des poèmes de Victor Hugo, Lamartine, Paul Fort, Aragon, Baudelaire, Apollinaire...

   Leur tâche était facilitée par le fait que ces poètes – à l'exception d'Apollinaire qui a été l'un des premiers à utiliser  les vers libres – étaient des adeptes de la poésie classique. Leurs vers contenaient la plupart du temps le même nombre de pieds ( douze, huit ou six) ce qui est une règle de la chanson.

   L'évolution de la poésie était nécessaire. La rime était un obstacle à la spontanéité et elle enfermait le poète dans un certain artifice qu'on constate notamment chez Hugo. C'est ainsi que lorsqu'un vers se terminait par le mot arbre, on savait que la rime serait forcément marbre car aucun autre choix n'est possible. C'est la raison pour laquelle je me suis rapidement libéré de la rime.



    La poésie, et dans une moindre mesure la chanson, n'ont pas pour objectif de distraire. Ce sont des arts qui font appel à l'imagination de l'auteur et à la réflexion et la sensibilité du lecteur (ou de l'auditeur).
  Elles permettent d'aborder tous les thèmes, y compris les plus complexes tels que la psychologie et la philosophie. 

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