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mardi 28 mai 2019

Elections européennes




      Quelles leçons tirer des élections européennes ?

    Le manque d'intérêt pour ces élections est confirmé par une abstention forte : un électeur sur deux n'est pas allé voter. C'est mieux qu’il y a cinq ans mais insuffisant. Les politiques n’ont toujours pas réussi à démontrer l'importance des enjeux de l'union européenne qui est pourtant l'échelle intermédiaire idéale pour rendre plus efficaces les décisions relatives aux problèmes écologiques et pour garantir la paix.

  La progression au niveau européen des idées xénophobes et nationalistes n'est plus une surprise. Elle correspond à la montée d'un phénomène observé depuis une dizaine d'années et à la banalisation des thèmes portés jadis par les extrémistes de droite : le repli sur soi, la haine de l'étranger, une position sectaire sur l'immigration.

  Les scores faibles obtenus en France par les partis qui ont gouverné dans le passé est un signal fort adressé aux politiciens déconnectés de la réalité que vivent de nombreux citoyens. Certains se sont tournés vers les nationalistes, les autres se sont abstenus. Malgré l'omniprésence dans les médias du président ces derniers mois, le parti au pouvoir n'arrive qu'en deuxième position. C'est donc un échec pour E. Macron.

 Le gouvernement aura-t-il la volonté de remettre en cause son programme ? La gauche en ruine où les partis se sont refermés sur eux-mêmes parviendra-t-elle à renaître de ses cendres ? Si rien ne bouge, on peut prévoir des lendemains douloureux. La crise apparue il y a six mois avec un mode de manifestation qu'on n'a jamais vu dans le passé risque de se prolonger et de s'aggraver.

  À la suite de ces élections qui ont vu une poussée des europhobes et des écologistes, la composition du parlement européen sera différente et il est difficile aujourd’hui de voir comment celui-ci fonctionnera. On regardera notamment comment se comportent les Verts. Le bon score obtenu par eux est dû à la prise de conscience des jeunes qui réclament une action concrète pour lutter contre la dégradation de l'état de la planète. Il faut souhaiter que les Verts qui ces derniers temps se sont égarés dans des alliances contre nature en participant aux gouvernements de Hollande ou en rejoignant Macron (Pompili, Placé, Canfin, De Rugy...) n’oublieront pas que le désordre écologique est la conséquence des activités de la société productiviste et que la seule solution possible est dans un changement radical. C’est ainsi qu’il regagneront une crédibilité que les errements passés ont écornée.

   Plus que jamais, l'utopie qui paraissait impossible hier doit devenir réalité. Au lendemain d'un vote qui reflète une grande inquiétude, cette phrase s'impose. En effet, nous sommes dans une période délicate de transition entre un monde qui s'essouffle et n'a plus de réponse aux problèmes graves qui touchent les gens (chômage, crise écologique et sociale) et un monde à venir aux contours incertains. Le monde occidental, déboussolé, a besoin d'idéal et de projets. 
    Chaque citoyen a la possibilité de contribuer au renouveau démocratique et de participer à la construction du projet qui répondra aux attentes du plus grand nombre.
  Un consensus de façade ne résoudrait rien de façon durable. Pour améliorer le sort des gens et l’état de la planète la société doit choisir l’écologie.


mardi 21 mai 2019

Biodiversité 2019




   Dans les années 1990, alors que les écologistes étaient à la tête de la Région Nord- Pas-de-Calais, quand nous proposions des mesures pour protéger des espèces végétales et animales ou quand nous nous opposions à des projets incompatibles avec le respect de la biodiversité, nous avions droit à des remarques peu amènes de la part de certains élus (la plupart de droite ou d’extrême droite) qui n’avaient rien compris aux conséquences qui résulteraient d’un appauvrissement de la biodiversité.

   En 2007 un sommet sur la question eut lieu à Nagoya, au Japon ; 200 pays étaient représentés. Plus positif que celui de Copenhague sur le réchauffement climatique (ce qui n'était pas difficile ) le sommet de Nagoya avait débouché sur un plan en 20 objectifs à l’horizon 2020.
  Afin de ralentir la disparition des espèces, la politique de protection de zones terrestres et maritimes devait être amplifiée par la création de nouvelles zones protégées et l’extension de certaines zones existantes.
  Une mesure réclamée par les pays en développement devait voir le jour : il s’agissait d’un nouveau système de partage des bénéfices réalisés par les industries pharmaceutiques qui exploitent les ressources végétales et animales, principalement dans les pays du Sud. Les États-Unis avaient refusé de signer cet accord qui ne réglerait pas le problème du déclin de la biodiversité mais constituait une petite avancée.
  On sait aujourd’hui ce que sont devenues ces intentions : l’état de la biodiversité a continué à se dégrader, entraînant la disparition et la mise en danger de nombreuses espèces.

    La biodiversité permet de nous nourrir, contribue à nous chauffer (grâce au bois, autrefois à la tourbe), à nous habiller, à nous abriter (bois, chaume, torchis, brandes...), à nous soigner (herbes, infusions, mise au point de médicaments...). Elle rend à l'homme de multiples services. En effet elle intervient dans la régulation des climats et dans la régulation des populations végétales et animales (chaîne alimentaire), elle joue un rôle de protection en stockant l'eau, ce qui limite les crues, en stoppant l'érosion le long des berges. Elle assure l'épuration de l'eau en la filtrant, dans les milieux humides, ou en permettant le lagunage.
  En assurant la pollinisation par des insectes (abeilles, papillons), elle intervient pour plus de 70% dans la production agricole (fruits, légumes). Enfin, elle nous apporte des informations utiles sur l'état de l'environnement (le lichen par exemple nous informe sur la qualité de l'air).
  Ces biens produits, ces services rendus, sont cependant limités. Pour avoir oublié les lois de la nature depuis deux siècles, l'homme s'est mis en danger. La biodiversité s'est appauvrie et nous sommes arrivés à un point où l’urgence de remettre en cause les orientations économiques de notre société et nos modes de vie apparaît de plus en plus nécessaire.


mardi 14 mai 2019

Bloc-notes - 14 mai 2019





Cinéma
    Le cinéma est un art à part entière qui exige créativité et profondeur. Il a donné depuis ses débuts de nombreux chefs-d'œuvre en explorant l'âme humaine et les travers de la société, grâce à Chaplin, Bergman, Fellini, Visconti, Godard, Almodovar...
  Deux grandes figures du cinéma sont disparues récemment : Agnès Varda qui avait réalisé entre autres Cléo de 5 à 7 et Jean-Pierre Marielle, excellent acteur qu'on a pu voir dans de nombreux films.
  Les articles rédigés quand un personnage connu disparaît sont difficiles à réussir. Les hommages ont tous un air de ressemblance et on peut douter parfois de leur sincérité. Je me suis risqué une seule fois à faire cet exercice : c'était en mars 2010, à la mort de Jean Ferrat. Je ne recommencerai pas.
  Le meilleur moyen de rendre hommage à ceux qui ne sont plus là est de continuer à les lire, à les écouter, à revoir leurs films.

La transition écologique
  Le concept de transition est apparu au début des années 2000. Il s'agit d'un mouvement citoyen qui devrait être appuyé par les responsables politiques et économiques. Les premières actions pour lutter contre le désordre écologique ont débuté il y a plus de dix ans à Kinsale, en Irlande, grâce à Rob Hopkins qui continue son combat à travers le monde. Le film Demain réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent a permis de montrer les diverses actions qui sont menées dans de nombreux pays pour vivre autrement en réduisant notre impact écologique. Dans cette lutte urgente pour garder une Terre vivable, la France est à la traîne.
  Les gouvernements précédents n'ont fait que des discours. Sous la présidence d' E.Macron, la situation s'est aggravée. Dans l'impossibilité de mener une politique favorable à l'écologie, Nicolas Hulot a dû démissionner. Dans ce contexte, qui aurait pu prendre au sérieux la volonté d'agir d'un président qui venait tout à coup nous dire le contraire de ce qu'il fait depuis deux ans ?
 Oui, il faut stopper la dégradation de la biodiversité dont les conséquences peuvent être catastrophiques, mais pour cela il faut changer radicalement de politique. 


  

mardi 7 mai 2019

Bloc-notes







Racisme
  On entend souvent nos gouvernants dénoncer les actes racistes qui se produisent dans notre pays. Mais on parle peu de la politique menée vis-à-vis des personnes à la peau noire et à celles qui sont d’origine nord-africaine.  C'est le contrôle au faciès. Il y a quelques années, je participais à une réunion à Calais. Un des intervenants était un Parisien d'origine africaine. En l'accueillant je lui demandai si le voyage s'était bien passé. Il me répondit : - Oui, mais de la gare à ici, c'est-à-dire sur une distance d'environ un kilomètre et demi, on m'a demandé trois fois mes papiers !
  François Hollande avait promis de lutter contre « le délit de faciès ». Malgré cela, les vérifications d'identité basées sur le faciès visant aussi les Roms ont continué et se poursuivent aujourd’hui, ce qui a conduit Jacques Toubon, défenseur des Droits à faire récemment un rappel à la loi.

Tromperie et mensonges
   L’élection d’E. Macron est le fruit du hasard. Homme assurément libéral, devenu ministre sous F.Hollande, il a réussi pendant sa campagne à attirer vers lui des hommes et des femmes membres du Parti Socialiste . Parmi eux Castaner rendu célèbre par ses bourdes et ses mensonges, sa façon de produire le désordre lors des manifestions. Quant à E.Macron il se présente maintenant comme le représentant des progressistes luttant contre les populistes. Bien sûr, il y a tromperie car sa politique - qu’il s’agisse du social, de l’écologie ou de l’économie - n'apporte aucun progrès, c'est plutôt un retour en arrière.
  Que le PS soit aujourd’hui dans une situation aussi dramatique n’est pas étonnant. Il a eu dans ses rangs depuis quelques décennies trop de représentants éloignés du socialisme que défendaient Jean Jaurès et Léon Blum.


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