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mardi 23 juillet 2019

Chroniques d’été n° 1


Pendant quelques semaines, le blog se met à l’heure des vacances, en abordant un seul thème. Durant cette période, les sujets d'actualité sont  abandonnés pour laisser place à une série de chroniques évoquant l'été.


Un lieu très fréquenté : le Mont Saint-Michel


Une brève histoire du tourisme

   
   En 1841 le vocabulaire français s'enrichit d'un nouveau mot qui était apparu 30 ans plus tôt en Grande-Bretagne : tourisme.
  Depuis des siècles déjà, des écrivains, des artistes, avaient pris l'habitude de quitter leur domicile pour entreprendre des voyages à but culturel. Des villes comme Rome ou Venise les attiraient pour la richesse de leur patrimoine architectural et leur passé. Mais c'est seulement au milieu du 19e siècle qu'apparurent en Europe les premiers signes d'une activité nouvelle annonçant le tourisme moderne.
  À cette époque, le tourisme ne s'adressait qu'à une minorité. La classe ouvrière travaillait alors dans des conditions pénibles, quinze heures à quinze heures et demie par jour, jusqu'à dix-sept heures dans les filatures, pour de maigres salaires. Il faut aussi rappeler que des enfants travaillaient dès l'âge de huit ans ; les jeunes de douze à seize ans étaient présents dans les usines douze heures chaque jour. Il faudra attendre 1906 pour qu'une loi interdise de travailler plus de six jours par semaine.
 Au milieu du 19e siècle, les citadins avaient pris l'habitude d'abandonner la ville pour goûter le plaisir d'un pique-nique sur l'herbe, les bourgeois parisiens pêchaient et chassaient ; le rêve de beaucoup d'entre eux était d'acheter une maison à la campagne.
  Une nouvelle mode vit le jour en France à cette époque : celle des cures thermales, recommandées par les médecins.
De nombreux peintres et auteurs renommés aimaient se rendre au bord de la mer en été. De petites villes normandes comme Trouville, Cabourg, Deauville, ainsi que Biarritz et sur la Côte d'Opale, Le Touquet-Paris-Plage, très appréciée par de riches Britanniques, devinrent des stations balnéaires recherchées.

 Ainsi fut lancée la mode des bains de mer pour les classes aisées. La démocratisation des vacances au bord de l'eau se fit attendre longtemps encore : les premiers congés payés de 1936 y contribuèrent ; trois décennies plus tard le tourisme de masse banalisa cet engouement ; des hordes de touristes devaient alors se retrouver sur les plages du monde entier avec les conséquences qu'on connaît aujourd'hui : dégradation de certains sites, urbanisation trop poussée, préjudices pour les populations locales...
 Devant la nécessité de lutter contre les désordres écologiques cette forme de tourisme est remise en question.


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