Rechercher dans ce blog

lundi 12 août 2019

Chronique d'été n° 4

LIRE EN VACANCES




   La période des congés offre l’opportunité de se consacrer à des activités qu’on aimerait pratiquer davantage le reste de l’année. Profiter des vacances pour lire quelques ouvrages, c’est ce que font de nombreuses personnes. Pour sortir des ouvrages à la mode que présentent les magazines, on peut s’intéresser à des auteurs qui ont marqué la littérature française ou étrangère. C’est dans cet esprit que je présente dans cette chronique Romain Rolland (1866 - 1944)

   Quelque peu oubliée de nos jours, l'œuvre de Romain Rolland a marqué profondément la première moitié du 20e siècle. Son érudition, son excellente connaissance de l'histoire, de l'art et de la musique ont donné naissance à des ouvrages variés et passionnants.
  Mais c'est surtout son engagement en faveur de la non-violence, de la justice, son combat pacifiste, qui font de cet humaniste un auteur essentiel du siècle dernier.

  Écrivain prolifique, Romain Rolland est aussi un lecteur insatiable. Il a lu avec passion les Souvenirs entomologiques de J.-H. Fabre qu'il évoque dans la correspondance entreprise en 1903 avec Sofia Bertolini Guerrieri-Gonzaga (lettres regroupées dans l'ouvrage Chère Sofia). Dans la lettre datée du 11 septembre 1903, il écrit :
« Je comprends que Beethoven (et Léonard) aient aimé un arbre plus qu'un homme. Depuis deux mois, je vis bien plus avec les arbres qu'avec les hommes. Quels drames que ces combats silencieux des forêts, où racines, branches, buissons, ronces, insectes, animaux, tout est aux prises ! »  
   Ces lignes qui traduisent très bien, disons-le en passant, la réalité de la vie d'une forêt rappellent que l'amour de la nature et l'humanisme sont deux idées complémentaires. Elles nous disent que l'homme, aussi philanthrope soit-il, peut connaître des moments de doute, être déçu par la bassesse, l'indifférence, l'égoïsme, l'étroitesse d'esprit de certains de ses semblables ou tout simplement éprouver un chagrin dû à un deuil, à une rupture...
   L'arbre est alors le refuge vers lequel il se tourne car il est la sérénité, le repère bienveillant et apaisant, l'élément qui le rattache au monde.

  Parmi tous les livres que Romain Rolland a écrit, il est difficile de faire un choix. Jean-Christophe qui comprend dix volumes paraît incontournable. La lecture des Mémoires permet de mieux connaître l’homme qu’il fut.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Chroniques les plus lues