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lundi 2 septembre 2019

La rentrée





La rentrée


    Si la période des vacances constitue — pour ceux qui ont la chance d’en prendre —  une coupure permettant d’évacuer les soucis accumulés pendant des mois, lorsque vient l’heure de la rentrée, on ne peut échapper à la réalité.
   Et, il faut bien le dire, on s’est habitué depuis des dizaines d’années à des rentrées plutôt difficiles. Ceux qui nous gouvernent le savent : au début de septembre, les mécontentements qui s’étaient fait oublier pendant la période des congés risquent de resurgir. Les gilets jaunes, les enseignants, le personnel hospitalier et bien d’autres encore ne se contenteront pas de promesses. Malgré les discours qui se veulent rassurants et une communication relayée à longueur de journée par les médias, la situation sociale ne s’améliore pas. Les chiffres récents du chômage ne sont pas assez satisfaisants pour qu’on parle d’une embellie. La réforme des retraites paraît suffisamment floue pour inquiéter les travailleurs.

  Bien sûr, la rentrée concerne aussi les enseignants, les élèves et les parents soucieux de l’avenir de leurs enfants. Comme la plupart de ses prédécesseurs, le ministre actuel lance une nouvelle réforme sans véritable concertation et sans régler les vrais problèmes. L’un des plus importants est le manque d’attrait du métier de professeur. En cause, des salaires insuffisants : moins de 2200 euros net en moyenne par mois pour un enseignant du primaire et 2490 euros pour un certifié au collège. Cela place la France en 12e position parmi les pays d’Europe. Et l'annonce d'une augmentation de 300 euros par an n'est pas adaptée à l'attente des profs.

   La situation environnementale n’est guère plus favorable.  Aucune mesure sérieuse n’a été prise à ce jour pour lutter contre le réchauffement climatique. Le président Macron et son gouvernement insensibles à la question écologique depuis qu’ils sont au pouvoir ont beau changer de discours depuis quelques semaines, et faire la leçon au Brésil et aux États-Unis, la politique de la France est très éloignée des objectifs de la conférence de Paris.
   Et pour de nombreux pays, la situation est bien plus grave encore : la Corne de l’Afrique souffre de la sécheresse et de la famine, les catastrophes naturelles se multiplient, les risques d’inondation vont toucher davantage les pays pauvres dans les prochaines années.
Par ailleurs, de nombreux conflits perdurent  à travers le monde et font chaque jour des victimes.
La société moderne a échoué dans tous les domaines. Elle s’est construite sur une idée fausse. Elle pensait que le progrès  scientifique et technique — sans limites — apporterait richesse et bonheur. Elle a oublié l’essentiel : rien ne peut se faire sans éthique, sans le respect des hommes et de la nature. 
Tant que les pays seront gouvernés selon des principes qui ne sont pas adaptés aux graves crises que le monde connaît depuis quatre décennies, les perspectives resteront moroses.



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