Barbara W. H.
Chronique n° 16
Où va le monde ?
Lorsque je donnais des conférences sur l’écologie et sur les enjeux de la transition devant des publics variés : des étudiants, des personnes voulant créer leur entreprise et qui devaient dans ce cadre participer à un module sur la question, d’autres qui venaient pour s’informer, il arrivait qu'on me demande si mon regard sur l'avenir du monde est optimiste ou pessimiste. Je répondais : ─ J'essaie d'être lucide.
Je rappelais que l'état de la planète, tel qu'il se présente aujourd'hui n'incite pas à l'optimisme : le dérèglement climatique est en marche, l’appauvrissement de la biodiversité, l'avancée de la désertification, la pauvreté dans les pays du Sud et la malnutrition qui touche de plus en plus de gens, la permanence des conflits dans certaines zones, la montée de la précarité dans les pays riches, voilà des signes inquiétants.
Il faudrait être inconscient pour ignorer ces menaces. Ceux qui ne veulent pas entendre les mauvaises nouvelles afin de ne pas voir la tranquillité de leur quotidien perturbée sont des irresponsables.
Pourtant, je refuse la résignation et j’espère que nos maigres forces de fourmis pourront vaincre l'indifférence et la rapacité des pollueurs. C'est une forme d'optimisme. Tout porte à penser que la jeune génération est prête à relever le défi.