Barbara W. H.
Chronique n°15
Comme beaucoup d’autres, le mot révolution prête à confusion car il a plusieurs sens qui vont du mouvement d’un astre au renversement d’un régime par la force, en passant par une simple évolution ou une transformation (la révolution industrielle).
Cette multitude de sens a permis à l’ancien ministre E. Macron, alors candidat à l’élection présidentielle, de prendre ce mot pour titre d’un livre, sans risquer d’apparaître comme le nouveau Danton ou le Robespierre du 21e siècle.
Le mot révolutionnaire est plus clair : le révolutionnaire est celui « qui apporte des changements radicaux et soudains » lit-on dans le Robert.
Ces deux adjectifs sont importants : la radicalité s’oppose au réformisme, la soudaineté à l’évolution lente.
La Révolution éclate toujours pour mettre fin à un régime qu’une partie de la population juge insupportable à cause du manque de liberté, de la corruption des dirigeants, de la misère du peuple. C’est ce qui s’est produit à Cuba au milieu du 20e siècle. Un mouvement est né pour chasser du pouvoir le dictateur Batista. À sa tête, deux révolutionnaires indiscutables : Che Guevara et Fidel Castro.
Le premier connut un destin tragique. Exécuté en 1967 par l’armée bolivienne, il est aujourd’hui encore le symbole du révolutionnaire romantique. Des jeunes de tous les pays portent un tee-shirt orné de sa photo et ont accroché un poster du héros dans leur chambre.
Le second n’a pas su éviter les dérives qu’on observe dans de nombreuses révolutions : le culte de la personnalité, la persécution des adversaires, les atteintes à la liberté d’expression…
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