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mardi 13 octobre 2009

Un mot, une idée: hiérarchie


PARADOXE

Il y a des gens qui détestent tant l'idée de hiérarchie qu'ils décident un jour de franchir tous les échelons de celle-ci afin de ne plus subir les caprices d'un chef.
Alors les mêmes, arrivés au sommet de la hiérarchie, imposent souvent aux autres leur
autoritarisme et leurs rodomontades.

vendredi 9 octobre 2009

Regard sur l'écologie "médiatique"








ECOLOGIE MEDIATIQUE : 
Limites et ambiguïtés


   Depuis une trentaine d'années, l'écologie a ses hérauts.
Personnages connus en raison de leurs activités médiatiques, ils utilisent leur notoriété avec plus ou moins de talent et de crédibilité pour faire passer auprès du grand public leur message sur la crise écologique.
   Le commandant Cousteau fut le premier d'entre eux.
Sa connaissance de la mer, la réalisation de films comme le Monde du Silence et d'émissions de télévision, contribuèrent fortement à sensibiliser les gens à la dégradation des écosystèmes.
Jacques-Yves Cousteau se contentait de faire de la pédagogie et refusait d'intervenir dans le débat politique.
Nul ne peut nier l'importance de son travail de sensibilisation.
En ce début de siècle, l'écologie "médiatique" a changé de visage et perd en crédibilité, qu'elle vienne du monde politique (Al Gore) ou de celui des médias
(Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot).
Lorsque Henry David Thoreau théorisait sur l'écologie ou la désobéissance civile, lorsque Gandhi parlait de non-violence, leur discours était crédible car il était en harmonie avec leur façon de vivre.

   Que penser de nos hérauts modernes de l'écologie ?
Leur mode de vie passée et actuelle, leurs liens avec le monde du business, responsable de la crise écologique, brouillent leur discours.
Alerter les citoyens sur les risques encourus par l'humanité, leur demander de faire chaque jour quelques gestes pour sauver la planète, les culpabiliser parfois, est un combat vain car il ne permet pas de s'attaquer aux racines de la crise, à ceux qui poussent à produire toujours plus pour qu'on consomme toujours plus et que leurs profits grandissent toujours plus.
   Ce discours salutaire, Nicolas Hulot ne peut le faire car il est lié à ceux qui le font vivre ou qui financent sa fondation : TF1 symbole d'une télévision commerciale qui a en permanence l'œil rivé sur l'audimat, l'Oréal, EDF pilier du
lobby pro-nucléaire.
Le combat écologiste ne peut s'appuyer sur ces messagers ambigus. Il a besoin de l'engagement de citoyens du monde à l'esprit libre, usant de leur pouvoir pour faire basculer les politiques vers des pratiques écologiques.






samedi 3 octobre 2009

Liberté





Je veux comme un cheval sauvage
courir à l'aube sur les plages
traverser le soir les marais
rêver à l'ombre des forêts

aller malgré les vents contraires
où mes désirs m'emportent

Et si je n'ose refuser
de me laisser apprivoiser
par ceux qui m'aiment malgré tout
j'entends la bride sur le cou

aller malgré les vents contraires
où mes désirs m'emportent

jeudi 1 octobre 2009

PAPILLON DE NUIT



LE PAPILLON DE NUIT

Sur la fenêtre de ma chambre qu'un rayon de soleil traverse, un papillon nocturne vient se cogner, malhabile.
Il a les couleurs ternes de la nuit.

Papillon égaré que la lumière blesse.

Ses gestes sont désordonnés. Il heurte ses ailes poudreuses contre la vitre. L'éclat du soleil le gêne.

Dérangé dans ses habitudes, le papillon de nuit est désemparé. Son monde à lui, ce sont les ténèbres.

Ne lui demandez pas de se pavaner dans les jardins, les ailes déployées, sous le soleil d'été. 
C'est dans l'obscurité qu'il trouve le bonheur.


mardi 29 septembre 2009

Calais: Après le démantèlement de la "Jungle"



La question des réfugiés (politiques, économiques ou écologiques) est d'ordre international. Elle ne peut se régler qu'à l'échelle mondiale et sur des bases
humanistes: respect des droits de l'homme,
rééquilibrage entre pays riches et pauvres,
affaiblissement des régimes dictatoriaux.
Les mesures répressives ont montré leur inefficacité:
prétendre contrôler toutes les frontières est une utopie et n'a pas de sens.
Se livrer à des opérations spectaculaires comme
le démantèlement de la "Jungle" de Calais donnera peut-être satisfaction à la frange xénophobe de notre pays, mais ne résoudra rien.
En 2002, le ministre de l'Intérieur donnait l'ordre de fermer le hangar de Sangatte où certains jours plus de 1000 personnes étaient regroupées. Il affirmait
alors que " le problème était réglé".
Quelques semaines plus tard, des centaines d'
exilés - parmi lesquels une majorité d'Afghans -
erraient dans les rues de Calais avant de se retrouver dans une zone de la ville où ils vécurent dans des conditions très précaires ( très bien décrites dans le film Welcome).
Aujourd'hui l'histoire se répète. Une semaine après l'opération très médiatisée de démantèlement, les
Afghans sont de retour à Calais. Ils dorment
désormais sous les ponts ou se cachent dans les
bosquets. Le ministre de l'Immigration annonce de nouvelles actions, pour lutter contre les filières clandestines,dit-il.
Des associations continuent d'apporter leur soutien à des hommes et des femmes obligés de s'exiler et
dont le rêve demeure le passage en Angleterre.
On ne peut que saluer leur courage et leur humanité, infime goutte d'espoir dans un drame d'envergure.

dimanche 13 septembre 2009

Plaidoyer pour les éoliennes








ll y a quinze ans, la Région Nord-Pas-de-Calais lançait un programme ambitieux de développement des
énergies renouvelables s'appuyant sur l'éolien, le photovoltaïque, l'énergie-bois. Les élus, les associations de défense de l'environnement, la population, furent
associés à cette initiative.
La réunion que j'animai dans le Boulonnais pour
présenter les projets pour la Côte d'Opale ( choisie prioritairement pour son exposition aux vents) me persuada que de nombreuses résistances devraient être vaincues: les élus présents - peu nombreux- étaient sceptiques, de même que les acteurs économiques; les associations craignaient,
elles, la défiguration des paysages.
Malgré ces difficultés, le programme se mit en place et dans la région, l'éolien représente aujourd'hui 15% de la puissance produite en France (160 éoliennes pour le département du Pas-de-Calais, 131 prévues et 191 demandes d'autorisation en
cours).
On assiste actuellement à une nouvelle poussée
des critiques contre l'éolien, conduites par le
Conseil Général du Pas-de-Calais.
Le principal grief fait à l'éolien est son impact sur les paysages.
Ce qui est étonnant, c'est que les mêmes élus étaient restés mués quand de nombreuses
lignes à haute tension se sont implantées au
cœur du bocage ou près du littoral.
Certains, dans une vision à court terme mettent en cause l'aspect économique, alors qu'il faudrait prendre en compte les coûts externes ( santé,
environnement) plus favorables aux énergies
renouvelables, et atteindre un certain seuil de développement de celles-ci, qu'il s'agisse de l'éolien, du solaire, de la géothermie, pour faire des comparaisons
valables.
Alors, répétons-le avec force. Pour lutter contre le réchauffement climatique, on doit s'appuyer sur un
essor des énergies renouvelables. Celles-ci doivent être
diversifiées et accompagner un plan ambitieux en
faveur des économies d'énergie.
Dans ce programme, les éoliennes ont toute leur place.
La question esthétique reste en débat. J'estime pour ma part que le spectacle des éoliennes d'aujourd'hui, avec
leur profil élancé et leurs ailes tournant au vent, n'est pas sans beauté. On peut aimer la nature et apprécier un
pont, un moulin à vent, une éolienne, bien intégrés dans le paysage.
Evitons cependant les fermes éoliennes gigantesques.
L'avenir me semble plutôt être aux petits parcs et aux éoliennes individuelles.

vendredi 11 septembre 2009

Regard sur la rentrée littéraire




LIVRES


Chaque année à la fin de l'été, la rentrée littéraire, qui sera suivie de l'attribution de prix ayant pour vocation de mettre en évidence quelques livres, est devenue une tradition au même titre que le festival de Cannes et ses paillettes ou la foire aux vins dans les grandes surfaces. La littérature subit elle aussi la loi de la société de consommation.
Les premières victimes en sont les auteurs eux-mêmes.
Lorsque l'on pénètre dans une librairie, on est frappé par le nombre impressionnant d'ouvrages qui s'amoncellent sur les tables ou dans les rayons.
Dans cette multitude de titres, le romancier peu connu, noyé au milieu d'auteurs habitués aux grands tirages ou de personnalités du sport, du spectacle, de la télé, racontant leurs souvenirs, éprouve bien des difficultés pour émerger et faire reconnaître son talent. Et ne parlons pas des poètes habitués depuis longtemps à des tirages quasi confidentiels.
Certes le phénomène n'est pas nouveau. Julien Gracq et Guillevic en leur temps ont connu cette situation, mais d'année en année la littérature cède de plus en plus le pas au sensationnel, à l'éphémère.
Culture et société de consommation ne font pas bon ménage.


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