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samedi 4 avril 2009

Ruptures 3: la question de l' âge


Dans la société moderne, la question de l' âge  - et des relations
entre générations - est l' objet de contradictions et de discriminations.

La société de consommation qui fait chaque jour la promotion  de
l' artificialité pèse sur bon nombre de gens. La publicité a imposé ses 
normes en matière de beauté. Par tous les moyens ( chirurgie esthétique,
prise de médicaments, drogues, régimes spartiates parfois dangereux),
elle propose aux hommes et aux femmes de retarder les effets du 
vieillissement. 
Lutter, d' une manière parfois pathétique, contre les effets de l' âge
est une caractéristique de notre époque.
Dans un billet précédent, j' avais évoqué la nécessaire réconciliation entre
l' homme et la nature. Une autre réconciliation est impérative: celle de
l' homme avec le naturel, pour un retour à l' authenticité.

Mais l' âge réel, celui qui est inscrit sur nos cartes d' identité, continue
d' avoir son importance. C' est lui qui trace nos parcours, de la crèche
à la maison de retraite, selon un ordre immuable. C' est lui qui fixe
le temps des études obligatoires et qui fait qu' une dizaine d' années
de notre jeunesse déterminent un avenir professionnel, sans grand
espoir de deuxième chance pour ceux qui n' ont pas eu un parcours
scolaire heureux.
Dans une société alternative, on pourrait concevoir un déroulement de
vie décloisonné, alternant des périodes d' éducation et de formation, 
de travail,  d' activités sociales,  d' années sabbatiques consacrées
 à la culture, à la recherche personnelle,  etc... Cette organisation
pourrait favoriser les échanges et les solidarités entre générations.

L' âge, c' est aussi un objet de discrimination, avec de multiples 
paradoxes.
Quand on sort des études, à 18 ou 25 ans, la recherche d' un premier
emploi s' avère être une vraie galère : le jeune se voit reprocher son 
manque d' expérience !
D' un autre côté, quand un homme ou une femme de 50 ans, travaillant
dans une entreprise, se retrouve au chômage, ses 30 ans d' expérience 
ne comptent pas.
- Trop âgés pour le poste ! leur fait-on comprendre !
Mais cette discrimination ne touche pas tout le monde. A 50 ans, un homme
politique, un grand patron, sont considérés comme jeunes et ont encore de
belles années de pouvoir devant eux.
Dans une société qui prône l' égalité, de telles discriminations liées à
l' âge et à la catégorie sociale, sont inadmissibles.
Il est grand temps de revoir la question de l' âge en y introduisant  
les notions de justice et de solidarité.

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