1. HISTOIRE DU MOT
Les premières gares ( 1835 ) ont été appelées embarcadères ou débarcadères. Le mot gare désignait
alors le bassin ou l'élargissement d'une voie d'eau où deux bateaux pouvaient se croiser. Les chemins de fer ont utilisé ce mot d'abord pour désigner, sur une ligne à voie unique, la voie d'évitement - ou de garage - où un train pouvait s'arrêter avant qu'il ne prenne le sens moderne qu'on lui connaît aujourd'hui.
Dans de nombreuses langues, le mot gare reprend l'idée de s'arrêter ( stare) : station, stazione, estaciỏn...
2. REFLEXIONS
Les gares sont des lieux de passage. Quand on les traverse, on a souvent l'esprit ailleurs : on pense soit aux gens qu'on va retrouver soit au lieu vers lequel on se dirige.
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Dans les gares, qu'ils partent au travail ou en vacances, les voyageurs donnent toujours l'impression d'être pressés.
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Les gares modernes sont laides et froides. Cela s'explique par le fait que la nature en est totalement absente.
3.EVOCATION
Dans son poème Londres, extrait du recueil " Les soirs " Emile Verhaeren évoque l'ambiance des gares :
Gares de suie et de fumée, où du gaz pleure
Ses spleens d'argent lointain vers des chemins d'éclair,
Où des bêtes d'ennui bâillent à l'heure
Dolente immensément, qui tinte à Westminster.
Le 27 novembre 1916, le poète belge mourait dans la gare de Rouen, écrasé par un train.