Dans la chanson Les toros Jacques Brel décrivait avec beaucoup de justesse l'ambiance des corridas :
... " Mais l'épée a plongé et la foule est debout
C'est l'instant de triomphe où les épiciers se prennent
pour Néron
C'est l'instant de triomphe où les Anglaises se pren-
nent pour Wellington..."
Ceux qui s'opposent à cette pratique barbare d'un autre temps ont appris avec satisfaction la décision des élus catalans d'interdire la corrida dans leur région. ( On regrettera seulement que cette interdiction ne prenne pas effet plus rapidement.)
Le fait que ce vote ait été émis en Espagne, pays historique de la tauromachie, a son importance. Il ouvre la voie à une décision semblable en France. Les partisans de la corrida ont senti le danger : depuis deux jours ils nous délivrent les mêmes arguments éculés pour défendre leur passion ( la corrida est un art que seuls les initiés peuvent comprendre ; avant sa mort, le taureau vit heureux, en liberté ; Hemingway et Picasso étaient des aficionados, etc...)
Non ! Une activité basée sur la souffrance subie par un être vivant n'est pas un art. C'est un acte de barbarie qui doit disparaître.
Francis Cabrel a écrit une belle chanson sur le sujet : la Corrida