Dans tous les pays du monde, la musique est présente au quotidien comme dans les grands moments de la vie.
Dans notre pays, il est dommage que le système éducatif n'ait pas tiré suffisamment parti de cet intérêt.
Les clivages sociaux se retrouvent dans les rapports à la musique, à la fois parmi les spectateurs ( ceux qui vont à l'opéra par exemple) , et la pratique d'un instrument ( clairon et tambour des fanfares pour les milieux modestes, piano dans les milieux plus aisés).
Dans Terre des Hommes, Saint-Exupéry perdu dans le désert après la chute de son avion, revient sur des événements qui ont marqué sa vie.
Cela le conduit à mener une réflexion sur la vie d'hommes qu'il a rencontrés. Nous sommes en 1939. L'industrialisation a un siècle.
"Mozart enfant sera marqué comme les autres par la machine à emboutir" écrit-il. Plus loin, on peut lire :
" Ce qui me tourmente, ce n’est point cette misère, dans laquelle, après tout, on s’installe aussi bien que dans la paresse...
Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné."
Ces phrases m'ont profondément marqué.
Depuis que ces mots ont été écrits, rien n'a changé : la plupart des gens sont broyés par la société de consommation et chaque enfant qui naît n'a pas les mêmes chances d'accéder à la culture, de développer ses dons artistiques et sa créativité. Une civilisation digne de ce nom n'accepterait pas cette inégalité.
(à suivre)
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