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samedi 30 octobre 2010

CRISE : le mot de la semaine (10)

Chaque semaine, voici une courte réflexion - à partir d’un mot - développée en une  phrase. 

Aujourd’hui,  le mot :  crise




Comme il y a dans le mot crise une notion de brièveté, de soudaineté, de rupture, qu’on retrouve dans la crise de foie, la crise de nerfs ou la crise économique de 1929, continuer de parler de crise pour désigner  l’état dans lequel se trouve la planète du point de vue environnemental et social ( un état  qui n’a cessé de se dégrader depuis 50 ans) est inadapté :  c’est une époque qui s’achève et celle qui s’annonce - dans des conditions difficiles - reste encore à construire, en changeant de cap si nous voulons qu'elle existe.

jeudi 28 octobre 2010

Avenir des jeunes et retraites (2 )






Ainsi la réforme des retraites a suivi le parcours parlementaire classique pour s’imposer ( peut-être provisoirement ? ) sans qu’il y ait eu au préalable un débat de fond sur l’avenir des jeunes, sur le sens du travail dans la société d’aujourd’hui,  sur des perspectives durables, telles que la recherche de solutions permettant d’aller progressivement vers une politique du plein emploi qui serait moins coûteuse économiquement et socialement que la politique actuelle.
Telles sont les conséquences d’une vision technico-économiste des problèmes, alors qu’une vision globale prenant en compte les aspects sociaux, environnementaux, économiques et éthiques, serait nécessaire. Cette vision existe. Elle se décline de manière concrète dans la conception écologique du monde que certains mettent en pratique sous des formes diverses dans le développement soutenable ( je pense notamment aux agendas 21 locaux et aux entreprises citoyennes engagées dans la RSE — responsabilité sociétale des entreprises ), ou dans des initiatives associatives basées sur les valeurs de partage, de solidarité, de gratuité.
En matière de formation et d’emploi, les problèmes sont connus. Depuis 15 ans, les colloques, les études, ont mis en avant les problèmes rencontrés : les insuffisances de l’orientation scolaire,  les faillites du système scolaire dont beaucoup de jeunes sortent sans diplôme, l’inadaptation de certains diplômes, la frilosité des entreprises pour embaucher des jeunes ( et des personnes de plus de 50 ans).
En ce qui concerne la majorité des entreprises, elles sont entrées dans le cercle infernal d’une mondialisation obnubilée par la spéculation qui méprise l’humain et tourne le dos à la morale.
C’est pourquoi il me paraît fondamental de soutenir toutes les initiatives qui proposent des alternatives crédibles : l’économie sociale et solidaire, les entreprises citoyennes, doivent se développer.

mardi 26 octobre 2010

La rumeur du temps

En mars 2009, j’ouvrais ce blog intitulé Carnet de bord d’un écologiste. La plupart des billets ont été consacrés à l’écologie que je me suis efforcé de faire mieux connaître, en ne la limitant pas aux questions environnementales, mais en développant ses différents aspects sociaux et économiques, et en tenant compte de ses différentes définitions. Parallèlement, mon intérêt pour les cultures du monde, et en particulier pour la littérature et la poésie, a trouvé régulièrement sa place.

Pour mieux refléter la variété des billets de ce blog, j’ai choisi d’en changer le titre. Ainsi, le carnet de bord d’un écologiste devient La rumeur du temps. Il s’agit bien sûr du temps présent. Quant à la rumeur, c’est un mot que j’aime quand il désigne le bruit confus des personnes qui protestent, c’est aussi le brouhaha , le bruit assourdi des sons qui montent des grandes villes mais aussi la rumeur de la mer, celle du vent sur les plaines du Nord. 
J’essaie de percevoir la rumeur du monde d’aujourd’hui. J’espère la faire sentir dans mes prochains billets.
C’est toujours un étonnement de constater que ces courtes chroniques sont lues par des gens qui vivent non seulement en France, mais aussi hors de France, parfois très loin, aux Etats-Unis, au Canada, en Russie, en Chine…
C’est ce qui me pousse à poursuivre. Merci à tous.

vendredi 22 octobre 2010

Avenir des jeunes et retraites



La façon dont sont traités les mouvements sociaux qui agitent le pays depuis plusieurs semaines est consternante.
Les discours  gouvernementaux et la présentation des événements par la plupart des médias ne sont pas le signe d’une démocratie exemplaire.
À longueur de journée sur les radios,  la réforme des retraites et les manifestations des jeunes qui y sont liées sont vues par le petit bout de la lorgnette: le risque de pénurie de carburant est devenu obsessionnel, l’accent est mis sur les dégâts causés par les casseurs, ce qui permet des digressions bienvenues car elles servent à occulter les vrais problèmes, les grèves sont présentées honteusement comme «  des prises d’otages »,  elles donneraient à l’étranger une très mauvaise image de notre pays ( dans la réalité, celle-ci a été très écornée par l’attitude officielle de la France vis-à-vis des Roms et des gens du voyage).
La question des retraites  est importante, la façon dont le problème a été présenté masque en partie la réalité : les comparaisons avec les pays étrangers sont incomplètes, la prise en compte de l’allongement de la vie s’appuie sur des études anciennes, aucune réflexion sur le sens du travail n’a été prise en compte et l’objectif d’une diminution forte du chômage n’a jamais été évoqué.
Quant aux jeunes lycéens et étudiants, ils expriment leur angoisse devant l’avenir. Quelles perspectives leur offre la société actuelle ?
Même avec des diplômes, obtenir un premier emploi est difficile, les emplois précaires se multiplient. Que dire alors de ceux qui n’ont pas de diplômes ? Quel horizon s’ouvre devant eux ?
Voilà de vraies questions qui mériteraient d’ouvrir des débats et d’entamer des dialogues.
 (à suivre )

mercredi 20 octobre 2010

MORALE, le mot de la semaine ( 9 )

Chaque semaine, voici une courte réflexion - à partir d’un mot - développée en une  phrase. 

Aujourd’hui,  le mot :  Morale (9)



Si l’état actuel du monde est si inquiétant, on le doit pour une bonne part au fait que la civilisation dominante a oublié la signification du mot  morale : on a vu récemment des dirigeants  invoquer  de façon manichéenne le bien et le mal pour déclarer la guerre sans raison à un pays et chaque jour on voit les puissances financières ignorer les règles de conduite qui seraient nécessaires pour ne pas spolier les pays pauvres et ne pas détruire  l’environnement mondial.

lundi 18 octobre 2010

LA FAIM DANS LE MONDE

Cinq fruits et légumes par jour. Pas pour tous aujourd'hui

Une cause perdue ?
Poser cette question désespérera peut-être les bénévoles qui  consacrent leur vie à lutter contre ce fléau terrible qu’est la faim dans le monde. Pourtant, depuis des décennies, la malnutrition continue de faire des ravages et on ne sent pas une volonté suffisamment forte au niveau mondial pour éradiquer ce mal.
La Commission européenne et l’association Action contre la Faim l’ont rappelé ce week-end à l’occasion du Banquet de la Faim qu’ils organisaient pour sensibiliser la population : 10 000  enfants meurent chaque jour parce qu’ils n’ont pas accès à une nourriture suffisante et équilibrée, qu’ils ne peuvent boire de l’eau potable, parce qu’ils vivent dans des pays pauvres ou dans des pays subissant des catastrophes naturelles ou des conflits.
  Chacun a eu l’occasion de s’apitoyer devant ces images difficiles à supporter d’enfants amaigris ou, au contraire, au corps gonflé par les œdèmes, signes d'une malnutrition. Mais combien les ont-ils rapidement oubliées pour reprendre leur vie tranquille ?
Ce week-end, le Banquet de la Faim, malgré la qualité de son organisation, est passé au second plan, loin derrière les préoccupations actuelles des Français mobilisés par l’avenir des retraites. Les deux ne sont pas incompatibles, bien au contraire. Les deux questions relèvent de la solidarité et de la justice.



jeudi 14 octobre 2010

Scènes bretonnes (2)

Saint-Malo

LE GOELAND


Après avoir survolé les vagues, il a quitté ses compagnons et il est venu se poser sur le vieux mur gris qui longe la plage. Pendant de longues minutes, il est resté immobile, l’œil fixé sur l’horizon, indifférent aux bruits de la ville, aux allées et venues des promeneurs qui passaient près de lui. Il était dans son monde. Il ne fallait pas le déranger et il avait raison…

Certains hommes d’aujourd’hui  n’aiment pas les goélands. Ils leur reprochent de pousser des cris qui les gênent, de pénétrer  dans le centre des villes  pour y éventrer leurs poubelles et se nourrir des détritus de la civilisation. Ils n’aiment pas que ces gros oiseaux — offense suprême — salissent de leur fiente leurs voitures rutilantes. Certains hommes sont incorrigibles.



Seul devant la mer
un goéland impassible
— A quoi pense-t-il ?




lundi 4 octobre 2010

Vacances


Bonjour,

Je prends quelques jours de vacances.




                                                      BRETAGNE



Devant le roc, bloc de granit immuable, colosse serein 

insensible aux grands vents, indifférent aux vagues, la 

force du poète est dans son regard qui lui permet de 

décrire le paysage et de lui donner vie grâce au pouvoir 

des mots.

dimanche 3 octobre 2010

L'eau inspiratrice.lect

109




1. APRES LA PLUIE

Juste après l'averse
les cerises rutilantes
suent à grosses gouttes


2. LA SOURCE

Je boirai à la source
le suc de vérité.
Puis j'irai vers la mer
où la vague dessine
sur le roc de granit
les fleurs de l' avenir.


3.LE FLEUVE

Le fleuve est calme et lent comme les vieux qui le regardent
aller vers la ville qu'ils ne connaîtront pas, car leur vie est ici....


4.LE LAC

Nous nous sommes assis
sur le vieux banc usé
pour regarder le lac
renaître de la brume.

D'autres viendraient demain
et dans mille ans peut-être
- nous ne le saurons pas -


5.LA NEIGE

La neige qui tombe
- douce comme un châle -couvre
les plaies de la terre


6.LA MER
Ô mer grise des jours de brume, 
mer verte des matins d’ été !
Je pleure pour ces gens pressés 
qui ne t’ont jamais vue...


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