Ainsi la réforme des retraites a suivi le parcours parlementaire classique pour s’imposer ( peut-être provisoirement ? ) sans qu’il y ait eu au préalable un débat de fond sur l’avenir des jeunes, sur le sens du travail dans la société d’aujourd’hui, sur des perspectives durables, telles que la recherche de solutions permettant d’aller progressivement vers une politique du plein emploi qui serait moins coûteuse économiquement et socialement que la politique actuelle.
Telles sont les conséquences d’une vision technico-économiste des problèmes, alors qu’une vision globale prenant en compte les aspects sociaux, environnementaux, économiques et éthiques, serait nécessaire. Cette vision existe. Elle se décline de manière concrète dans la conception écologique du monde que certains mettent en pratique sous des formes diverses dans le développement soutenable ( je pense notamment aux agendas 21 locaux et aux entreprises citoyennes engagées dans la RSE — responsabilité sociétale des entreprises ), ou dans des initiatives associatives basées sur les valeurs de partage, de solidarité, de gratuité.
En matière de formation et d’emploi, les problèmes sont connus. Depuis 15 ans, les colloques, les études, ont mis en avant les problèmes rencontrés : les insuffisances de l’orientation scolaire, les faillites du système scolaire dont beaucoup de jeunes sortent sans diplôme, l’inadaptation de certains diplômes, la frilosité des entreprises pour embaucher des jeunes ( et des personnes de plus de 50 ans).
En ce qui concerne la majorité des entreprises, elles sont entrées dans le cercle infernal d’une mondialisation obnubilée par la spéculation qui méprise l’humain et tourne le dos à la morale.
C’est pourquoi il me paraît fondamental de soutenir toutes les initiatives qui proposent des alternatives crédibles : l’économie sociale et solidaire, les entreprises citoyennes, doivent se développer.