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mercredi 29 juin 2011

Sécheresse, le mot de la semaine (41)

Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   sécheresse



Il y a dans le mot sécheresse une idée négative. S’ il s’agit de la sécheresse du sol, des images de désolation viennent spontanément à l’esprit. Si le mot concerne une personne, l’ impression est toujours défavorable : on n’ apprécie pas la sécheresse d’ une réponse, ni celle du cœur.

La sécheresse qui a sévi pendant plusieurs semaines sur la plupart des régions françaises a permis de rappeler à des millions de gens l’ importance de l’eau. Comme on aimerait que cela permette de faire prendre conscience à ceux qui la gaspillent pour laver leurs voitures ou pour entretenir les terrains de golf de la nécessité de changer leurs habitudes !
Et puis n’ oublions pas que la sécheresse, phénomène naturel aggravé par les activités humaines, touche environ 250 millions de personnes dans le monde, que l’Afrique subsaharienne en souffre particulièrement, que dix millions de personnes vivant au Kenya, en Somalie, en Ethiopie, connaissent à cause d’elle de graves problèmes de malnutrition.
Une situation que l'augmentation du réchauffement climatique ne ferait qu' aggraver.




lundi 27 juin 2011

Au bord du Lot



La rivière est si calme…

Le soir tombe sur le Lot. En ce début d’ été, le retour de la chaleur engourdit les corps. Devant moi, la rivière coule calmement. On a du mal à croire qu’ à certains moments de l’année, elle enfle brutalement et vient menacer les riverains. Nous sommes ici à mi-chemin entre Villeneuve-sur-Lot et Aiguillon. On n’entend aucun bruit. Les modestes bateaux ont rejoint la halte fluviale. Les derniers rayons du soleil percent à travers les arbres. Peu à peu, l’ eau prend de nouvelles couleurs ; les teintes grises et argentées dominent. Le long de la berge, les herbes et les branches d’ arbustes se découpent sur l’eau, telles des ombres chinoises.
La rivière est si calme… Et pourtant le quotidien, mon seul lien avec le monde extérieur, décrit à longueur de pages, des actes de violence, d’ intolérance, des querelles stériles de politiciens qui oublient l’ essentiel.
Ah ! Si ce monde-là pouvait être à l’ écoute de la rivière !



jeudi 9 juin 2011

La valeur cachée de la nature

Vous admirez un paysage magnifique, un coucher de soleil sur la mer, un lac qui émerge de la brume, un bocage verdoyant. Il ne vous viendra  probablement pas l' idée d'évaluer le prix que ce paysage représente.


Pourtant, en Grande-Bretagne, un rapport sérieux et volumineux ( 2000 pages) vient d'être rendu. Son but n'était pas, comme on aurait pu le craindre , de contribuer à la marchandisation de la nature, mais au contraire, comme l'a expliqué la ministre britannique de l' Environnement Caroline Spelman de faire prendre conscience que «  les services rendus par la nature ont un prix et que si nous la détruisons, cela nous coûtera très cher».
Dans un contexte où, selon le professeur Bob Watson, «  30% des ressources  que nous offre l'écosystème sont déjà dégradées ou en déclin » et dans lequel  la protection de l'environnement est d' abord considérée comme une contrainte, il est apparu nécessaire de mettre en avant l'  apport économique de la nature.
C'est ainsi  que l'on peut estimer à 483 millions d' euros par an la participation des  abeilles et autres insectes  pollinisateurs à la valeur de la production  agricole britannique ( qui est d' environ 470 millions d' euros).
Pour leur part, les zones humides représenteraient un apport d' environ un milliard d'euros  en raison de leur contribution à la qualité de l'eau.

Sur le plan de la santé, le fait d'habiter dans un environnement favorable, à la campagne ou au bord de la mer, représente également un bénéfice évalué par l' étude  à 1,3 milliard de livres par an  pour les Britanniques.
Des chiffres à méditer.



mardi 7 juin 2011

RUMEUR, le mot de la semaine (40)

Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   rumeur



Rumeur  est un mot que j’aime. C’ est la raison pour laquelle je l’ utilise dans le titre de ce blog : la rumeur du temps. Cette rumeur, c' est bien sûr celle du temps présent, celle que j’essaie de percevoir, qu'elle vienne de près ou du bout du monde. 

 J’ aime ce mot quand il désigne le bruit confus des personnes qui protestent, quand il s’agit du bruit assourdi des sons qui montent des villes et plus encore celui qui provient des champs et des bois, ce mélange de gazouillis et  de chants dans les fermes, de clapotis et de frémissement des feuilles. 

Mais il y a aussi l’autre rumeur, celle qui cherche à nuire, le bruit qui court et qui se propage avant même d’ avoir été vérifié. Avec les moyens modernes de communication, colporter une rumeur est de plus en plus facile. La presse, l’internet, se délectent de ces rumeurs qui font le buzz. Cette pratique m' est insupportable.



dimanche 5 juin 2011

Les émissions de CO2 en hausse



Une  information importante est tombée ces jours-ci, noyée dans la masse des rumeurs visant des personnages publics, des faits-divers plus ou moins  graveleux. Il s’agit de l’annonce faite par l’ Agence Internationale de l’Energie : selon elle, les émissions de CO2 ont atteint en 2010 un niveau record (30,6 gigatonnes).  Les émissions liées aux  industries et aux transports sont « les plus élevées dans l’histoire » précise l’AIE.
Ainsi l’objectif fixé l’ an dernier par les 190 pays présents à Cancun ( limiter à 2° la hausse des températures)  semble déjà être un vœu pieux. 80% des émissions de CO2 prévues pour le secteur de l’énergie à l’horizon 2020 ont dès à présent été produites.
Dans ces conditions, la lutte contre le réchauffement climatique paraît bien mal engagée.
Ces chiffres ne permettent pas d’ envisager l’ avenir avec optimisme. Nicolas Stern estime qu’il y a désormais «  50% de possibilité de voir la température s’élever de 4° Celcius. »
Une augmentation qui aurait des conséquences dramatiques pour l’ agriculture et pour la sécurité des populations.
La réunion de Durban, à la fin de l'année, permettra-t-elle de rectifier le tir ? On aimerait l'espérer, mais il faudrait pour cela une forte volonté internationale qu'on n'a pas perçue juqu' à présent.

mercredi 1 juin 2011

LA BOUGIE, LE NUCLEAIRE...

Où est l’avenir ?
Ni dans l' une, ni dans l' autre.


Depuis plus de trente ans, les Français subissent de la part des gouvernements, des milieux économiques liés au nucléaire, un conditionnement qui cherche à leur prouver qu’il n’y a point de salut en dehors du nucléaire.
Les opposants à cette énergie, malgré la pertinence de leurs arguments, ont vu leur discours caricaturé. Pour les nucléocrates, les écologistes étaient de doux rêveurs qui prônaient le retour à la bougie !
La catastrophe de Tchernobyl n’a pas été suffisante pour entamer les certitudes des pro-nucléaires. Il semble que celle de Fukushima commence à les faire douter davantage. La récente décision du gouvernement allemand de renoncer au nucléaire dans un  horizon proche ( une dizaine d’années) montre que nous sommes à un tournant.
Déjà, le Danemark avait pris cette décision en 1985 et l’ Italie en 1988. D’autres pays d’ Europe, dont l’Autriche, la Grèce, le Portugal, se passent du nucléaire. La France occupe une place à part : 77% de notre électricité provient du nucléaire ( 22% en Allemagne, seulement 4% aux Pays-Bas.)
Continuer de promouvoir aujourd’hui l’énergie nucléaire est irresponsable ( à cause des risques), peu pertinent ( coût exorbitant du traitement des déchets ) et inadapté au concept de développement durable (  notamment  en raison de la présence de l’uranium - voir le document du CCNR)
La modernité n’est pas, assurément, du côté du nucléaire ; elle est dans une politique alternative de l’énergie entrant dans une politique globale beaucoup  plus économe que ne l’est la société de consommation. 
Dès à présent, la priorité doit être donnée à la réduction des énergies utilisées, à leur diversification  et au développement des énergies renouvelables. 
Certains pays ont déjà montré la voie. Nous ne sommes plus dans l’utopie mais dans la nécessité du changement.

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