Notre société matérialiste, obsédée par la vitesse et la futilité, ne favorise pas l'éclosion de la poésie, souvent oubliée des grands médias. Il faut des initiatives telles que le Printemps des Poètes pour attirer l'attention sur le mode d'expression le plus élaboré de la littérature.
Malgré
leur manque de visibilité les poètes
continuent d'exister, poètes connus ou anonymes, qui
poursuivent leur route et avancent les mains nues, en poussant leur
cri d'alarme ou leur chant d'amour.
Poètes
maudits, solitaires, en marge de la société, comme le furent Villon
et Rimbaud dans sa jeunesse, poètes reconnus de leur vivant, comme
Hugo ou Valéry, Tous ont offert leurs vers à leurs contemporains et
aux générations futures.
Un
jour, sortant de la mine, Pablo Neruda tendant la main à un ouvrier
lui dit : " Il y a longtemps que je te connais, mon frère."
Neruda
dont le destin fut de lutter, d'aimer et de chanter, est le symbole
du poète qui met son art au service des autres.
Alors
quelle poésie pour notre temps?
-
D'abord une poésie reflet de notre époque, avec ses moments de
bonheur et ses angoisses.
Une
poésie forte, débarrassée de sa gangue comme celle de Guillevic.
Une poésie qui va chercher la poésie partout où elle est, dans le
cageot, la bougie, l'escargot, comme celle de Francis Ponge.
Une
poésie qui fait progresser le langage, une poésie visionnaire qui
cherche à inventer le futur, comme celle d'André Breton.
Car,
ainsi que l'a écrit Alain Jouffroy " les vrais poètes sont
ceux qui participent à la transformation du monde."
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