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mercredi 6 mars 2013

Internet : un mot, une question n°3


Un mot : Internet
Une question : Internet est-il un outil écologique 
et convivial ?




Si l'on faisait un sondage sur cette question, il est probable que la majorité des gens interrogés répondraient oui. D'abord parce qu'Internet rend des services indéniables, qu'il permet de limiter les déplacements et de réduire la consommation de papier. Voilà des atouts réels en ce qui concerne l'environnement. Sa facilité d'utilisation en fait un outil convivial dans le sens que lui donnait Ivan Illich ; dans le sens que le mot a plus couramment, on peut dire que les réseaux sociaux, quand ils sont utilisés à bon escient, contribuent à la convivialité.

Mais on ne peut répondre sérieusement à cette question que si on replace Internet dans le cadre global des technologies de l'information et de la communication. C'est ce que fait actuellement une ingénieure du CNRS, Françoise Berthoud. Interrogée récemment par le Monde *, elle expliquait que le travail de son équipe avait pour but d' « éveiller les consciences sur les inconvénients environnementaux » présentés par ces nouvelles technologies.

La recherche entreprise par Françoise Berthoud a l'intérêt d'attirer l'attention sur une question que peu d'utilisateurs se posent. Quels matériaux contiennent les ordinateurs, portables et tablettes ? Quel pourcentage des objets est recyclé, et dans quelles conditions ?
Un autre aspect doit être pris en compte : c'est l'obsolescence programmée de ces appareils qui ne correspond pas à la définition de l'outil convivial. Autre critique qui compte à l'heure où l'on entre dans la période de transition énergétique : le secteur informatique est sans doute celui qui souffre le plus d'une mondialisation poussée à l'extrême, en concentrant sur quelques grands groupes les brevets et les lieux de production. Cela se traduit par des milliers de kilomètres parcourus par tout ordinateur qui sort de l'usine.
Malheureusement il s'agit là d'un domaine où la relocalisation n'est sans doute pas pour demain.

* Le Monde du 2 mars 2013

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