À
la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des
réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de
choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves
sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps
présent.
Semaine 10
Refuser
les conservatismes
Tous
les signes montrent que le système occidental s'effondre. Ce ne sont
pas seulement l'économie et l'environnement qui sont en péril ;
la crise est aussi culturelle.
On
assiste actuellement en France à
la montée en puissance d'une pensée incapable d'imaginer l'avenir
car elle se fige dans l'idée fausse que le modèle français est
supérieur aux autres et qu'il faut le garder tel qu'il est, refusant ainsi toute idée d'évolution.
Ce
positionnement conservateur doit être fermement combattu, d'abord
parce l'idée de supériorité d'un peuple ou d'une civilisation est
dangereuse ; elle conduit au mépris de l'étranger et dérive
souvent vers le racisme, et ensuite parce qu'il serait irresponsable
de ne rien faire pour améliorer le sort des gens qui souffrent, de
ne rien faire pour garantir un avenir aux générations qui
suivront.
Ce
combat contre les conservatismes ne relève pas seulement de la
sphère politique, il concerne tous les citoyens.
Refuser
la médiocrité
Médiocrité
(sens moderne) : insuffisance de qualité, de valeur (le Robert)
Par
ailleurs la société moderne s'est enfoncée peu à peu dans une
médiocrité qui découle de sa logique : le matérialisme sans
morale, recherchant toujours plus de rentabilité, a éclipsé
l'idéalisme ; la pensée versatile obnubilée par l'immédiateté
a pris le pas sur la pensée profonde qui s'appuie sur le long terme.
Pour
illustrer ce propos, comparons les responsables français du siècle
précédent et d'aujourd'hui.
Au
20e siècle, deux personnalités ont marqué l'histoire :
Jaurès et de Gaulle.
Le
premier, dont on célèbre cette année le centenaire de la mort,
voulait créer une société humaine harmonieuse. Agrégé de
philosophie, il a laissé une œuvre dans laquelle il défend des idées qui n'ont pas vieilli cent ans plus tard. Jaurès a été de tous les
combats pour la justice, la paix et la liberté.
Quant à de
Gaulle, pour une grande majorité de Français, il est l'homme du 18
juin 1940, celui qui a refusé de capituler devant le pouvoir nazi
alors que d'autres s'en accommodaient, un des grands acteurs de la réussite de la Résistance.
Tous
deux ont été des hommes de courage.
Ceux
qui représentent aujourd'hui la gauche et la droite font pâle
figure à côté d'eux.
D'autres,
dans le monde, ont aussi montré leur humanisme et porté des messages
forts au monde entier. Parmi eux : Gandhi qui a mis en pratique
la non - violence et Nelson Mandela qui a réussi à abattre
l'apartheid en pratiquant le pardon.
La
médiocrité mène à la décadence. Le courage, le respect des autres,
les valeurs morales universelles, la préférence donnée à l'intérêt général,
font progresser la société.
Mars,
le mois des mots
Impulsé
par le ministère de la culture, le mois des mots est une initiative
intéressante.
C'est
un encouragement à la création : les mots ont un pouvoir
magique ; il suffit de les assembler habilement pour créer une
émotion, raconter une histoire.
Le
mot peut être une source d'incompréhension, un piège : il
nécessite une éducation afin qu'il soit compris. La
maîtrise des mots est nécessaire : elle permet l'émancipation
de l'individu, l'exercice de la citoyenneté.
Trois
évènements marqueront Mars, le mois des mots :
-
Le Printemps des Poètes
-
La semaine de la francophonie
-
Le Salon du Livre
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