J’aurais tant aimé ne jamais devoir écrire ce billet.
Hier, au moment où je travaillais sur la chronique qui devait paraître ce matin, une chronique consacrée à l’homme, alors que je me confrontais à la difficulté de l’exercice - chaque être humain étant si différent des autres - la radio annonçait la terrible nouvelle : un attentat venait de se produire au siège de Charlie Hebdo et il y avait une dizaine de morts.
Dans les minutes qui suivirent, on apprit que les terroristes étaient des extrémistes se réclamant d’ Allah.
À la tristesse causée par l’évènement s’ajoutait la crainte de l’amalgame qui pourrait être fait, dans un pays où les islamophobes ne manquent pas, entre les fanatiques auteurs de l’attentat et tous les musulmans qui pratiquent paisiblement leur religion.
Et au fil des heures, on apporta de nouvelles infos ; on apprit que Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Philippe Honoré les dessinateurs, et Bernard Maris, l’économiste. figuraient parmi les douze victimes. Il y avait aussi plusieurs blessés dont certains étaient gravement atteints.
Comment exprimer ma tristesse devant un acte aussi sauvage ?
J’ai pris plaisir à lire Cabu et Wolinski depuis leurs débuts et j’ai lu un grand nombre de leurs albums ; grâce à eux, j'ai bien ri et ils m'ont beaucoup appris. Les autres, je les connais moins, mais tous avaient un immense talent pour évoquer en un seul dessin ou dans une bande dessinée les travers de notre société, le caractère d’un personnage.
Alors que certains journalistes se censurent eux-mêmes par faiblesse, eux ne craignaient rien. C’étaient des hommes libres qui se battaient, malgré les risques, pour la liberté de penser, et de penser autrement. Et cela à une époque où l’on voit monter depuis plusieurs années un discours nauséabond que certains écoutent sans broncher.
Alors que certains journalistes se censurent eux-mêmes par faiblesse, eux ne craignaient rien. C’étaient des hommes libres qui se battaient, malgré les risques, pour la liberté de penser, et de penser autrement. Et cela à une époque où l’on voit monter depuis plusieurs années un discours nauséabond que certains écoutent sans broncher.
Je suis triste de savoir que la semaine prochaine, je n’aurai pas cette bouffée d’air frais qu’ils nous apportaient.
Et puis, parmi les victimes il y a aussi Bernard Maris, celui qui m’a fait aimer l’économie parce qu’il plaçait celle-ci au service des hommes, contrairement à ceux qui la mettent au service de la finance.
Brutalement, un journal libre a été décapité. Il faut que le travail qu’il menait se poursuive : Charlie hebdo doit continuer à vivre et tout républicain doit prendre sa part à la défense de la liberté d’expression.
Merci Bernard pour ces mots où je me retrouve aussi !
RépondreSupprimerMerci Ramon, tout cela est tellement affligeant.
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