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mardi 27 janvier 2015

Sur mon bloc-notes ( semaine 5)



À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.

Grèce
La situation de la Grèce  peinait ceux qui aiment  ce pays de culture. Nous observions avec tristesse la Grèce décliner,  touchée par une dette abyssale, nous pensions à  ses habitants dont le pouvoir d’achat ont fortement diminué, à tous ceux qui souffrent  du chômage ( 27% actuellement), aux retraités dont les revenus ont baissé...
Et ce dimanche, par une réaction massive des électeurs, l’espoir est revenu. Les Grecs ont osé le changement. Un responsable  de Syriza comparait l’ambiance de cette soirée à celle que la France a connue en 1981 quand François Mitterrand a été élu.
La victoire d’Alexis Tsipras a un autre sens : en 1981, une majorité de Français avait voulu l’alternance, une démocratie plus vivante, des mesures sociales pour les travailleurs, la réduction des inégalités.
Le peuple grec a choisi l’alternative.  Il a dit clairement non à l’austérité imposée par l’Europe, et il veut un renouveau de la démocratie qui passe d’abord par l’arrêt de la corruption.
L’enjeu est capital pour les Grecs et les Européens. Si le nouveau pouvoir réussit, d’autres pays pourraient choisir eux aussi l’alternative.
La tâche de Tsipras ne sera pas facile, mais il faut souhaiter qu’il réussisse....

L'école
Les tristes évènements du 7 janvier ont eu pour conséquence de s’intéresser davantage à l’enseignement,  en particulier dans les  quartiers réputés difficiles. Mais attention aux raccourcis trompeurs ! Le terrorisme ne trouve pas forcément sa cause dans la détresse des banlieues ni dans le décrochage de certains élèves.

Les mesures proposées par la ministre de l’Education  me semblent bien faibles  par rapport à l’ampleur de la tâche.
Sanctionner les indisciplinés, donner des leçons de laïcité, organiser une journée consacrée à celle-ci, chanter la Marseillaise pour montrer son appartenance à la France, cela ne mènera pas loin !
C’est une analyse profonde de la situation de l’école ( ses succès, ses points faibles) qui doit être faite.

Esquissons quelques  réflexions qui demandent à être développées:
Malgré les efforts des enseignants dont le tâche est de plus en plus difficile, l’école ne parvient pas à conduire l’ensemble de ses élèves à la réussite.
Pourquoi ?
- La crise de la société d’aujourd’hui, sans repères, sans morale, se répercute sur l’école.
Il y a quarante ans, un élève de milieu modeste était motivé par l’enseignant et ses parents pour travailler en classe ; il savait qu’en étudiant, il aurait plus tard un travail. 
De nos jours, cette motivation n’existe plus. Le modèle que certains jeunes admirent n’a pas fait de hautes études, il mène une vie de luxe en tapant dans un ballon, parfois en pratiquant des activités illicites.

- Intervenant dans un lycée professionnel devant des élèves de terminale étudiant la mécanique, j’ai posé  la question suivante :
- Qui est content d’avoir choisi cette voie, la mécanique ?
Cinq élèves sur  trente ont répondu qu’ils étaient satisfaits. 
Pour les autres, la voie leur avait été imposée.
Les erreurs d’orientation expliquent en partie le manque d’intérêt de certains élèves.

Dans sa classe, l’enseignant n’a pas devant lui  un groupe homogène, il a vingt-cinq à trente caractères différents. Seule une prise en compte individualisée permet un enseignement  efficace. Encore faut-il que les professeurs bénéficient d’une formation adaptée à ces méthodes.

Réussir à motiver les élèves, leur donner la meilleure orientation possible, individualiser l'enseignement, voilà trois pistes qui me semblent essentielles.

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