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lundi 25 mars 2024

billet n° 89 laïcité

 

    

                                              L'école laïque

                                 


                          
                                                                 

   Dans le contexte actuel, il m’apparaît utile de rappeler ce qu’est la laïcité : un concept dont la modernité mérite d’être mise en valeur pour lutter contre  les discriminations et l’intolérance.

Au  19e siècle  les lois organisant l’enseignement primaire, de 1879 à 1886, avaient  mis en place l’école publique, gratuite et obligatoire.
 La loi de 1905  fixant les règles de fonctionnement des associations compléta les textes du siècle précédent.


  Depuis 1995, la laïcité  relève de l’article premier de la constitution :
«  La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

J’ai enseigné dans des écoles laïques et j’ai eu des responsabilités dans les œuvres laïques. J'en ai tiré quelques  leçons. 

 Je défends ardemment la laïcité car elle est basée sur le respect des autres.
À‭ ‬ l'école, elle permet  de faire se côtoyer des élèves de milieux sociaux différents. Elle accueille des enfants dont les parents ont des convictions religieuses diverses ou sont athées,  agnostiques. Ce brassage est indispensable pour apprendre à vivre ensemble.

 La laïcité, c’est la prise en compte de la diversité des hommes et des femmes qui permet à ceux-ci de vivre dans une société ouverte. C’est la garantie pour chacun d’opter librement pour une religion ou une philosophie areligieuse, c’est la reconnaissance de l’égalité de toutes les croyances.

L'école laïque  est la seule qui permet aux élèves de côtoyer des camarades dont les parents  sont différents.
La FCPE l'a rappelé : « la laïcité, c’est accueillir à l’école tous les parents sans exception. »

Dans les classes se mélangent des enfants de pauvres, de gens aisés, d'intellectuels, d'ouvriers, de chômeurs, quelques-uns venus d'autres pays.

Cela   est bénéfique pour  les citoyens qu'il seront plus tard.

lundi 18 mars 2024

billet n°88 -hyperspécialisation

 

                                Non à  l'hyperspécialisation 

                                         

                                   Victor Hugo *
 

J'avais évoqué dans le précédent billet  les dangers de la spécialisation exagérée. Je développe cette pensée dans ce billet.

                                               *

   Dans les différentes étapes de sa vie, il est rare que l'être humain soit considéré dans sa globalité. 

  L'école tient compte en priorité des aptitudes conceptuelles. Dans la médecine classique, rares sont les spécialistes qui soignent une partie du corps sans se soucier de la personnalité du patient. 

  Le monde du travail demande des résultats, de la rentabilité. La vie de l'employé l'intéresse peu.

On a pris l'habitude pendant des siècles de cloisonner les disciplines. La société industrielle a aggravé ce phénomène en inventant l’hyperspécialisation.

  Pourtant il suffit d'un regard sur 2500 ans de vie culturelle et politique pour constater que certains ont réussi à se libérer des frontières que l’on a créées entre les différentes disciplines. C’étaient pour la plupart des  hommes privilégiés. 

Quant aux femmes elles vivaient  pour le plupart sous les ordres   du père puis du mari.

L'être émancipé se caractérise par sa globalité. Il s'épanouit dans sa vie personnelle, il est aussi un être social qui sait qu'il appartient à l'espèce humaine.

* Victor Hugo homme complet : poète, romancier, auteur de pièces de théâtre, homme politique, penseur ayant lancé l'idée d'abolir la peine de mort. Il a lancé en 1849 l'idée  "des Etats-Unis d'Europe".


lundi 11 mars 2024

billet n°87 horizon 80


                                          Changer de monde   

                                                             


                   

 Nous avons vu dans les précédents billets que la politique  doit changer ses pratiques.

    Bien que la systémique soit apparue au 19e siècle, on continue de véhiculer une pensée ancienne qui n'est pas adaptée à la réalité du monde d'aujourd'hui. 
  D'autre part, on a cru résoudre les questions complexes en favorisant dans tous les domaines une spécialisation poussée à l'extrême. Celle-ci a des conséquences néfastes dans le travail, la médecine, l'éducation... 

  L'ère nouvelle se construira pas à pas, elle naîtra du foisonnement des initiatives citoyennes prises dans tous les domaines. Elle s'appuiera sur des valeurs morales humanistes : la solidarité, le partage, la convivialité, l'honnêteté, la coopération, le respect  des hommes et de l'écologie.
  Son but sera de concilier les libertés individuelles retrouvées avec le renforcement d'appartenance à la communauté humaine.

  À coté de l'économie centralisée qui devra changer de logique en produisant uniquement des biens essentiels à  la vie et des biens utiles socialement, une économie autonome se développera sous la forme de magasins et d'entreprises autogérés.

L'ère nouvelle ne sera pas  une révolution brutale,  mais un ensemencement progressif.

vendredi 8 mars 2024

actualité 8 mars

 

                                      La journée des femmes

                                          

             
                                          Tableau de Marie Guillemine

                         
    Aujourd'hui c'est la journée internationale des femmes. Celle-ci sera utile tant qu'existera une discrimination envers elles.

   Cette journée est aussi l'occasion de rendre hommage aux femmes de tous les pays, femmes  qui nous ont éduqués, instruits, soignés, femmes qui partagent notre vie. Mais aussi celles qui par leur style de vie ou leur œuvre ont contribué à l'émancipation de la femme.

   Depuis l'antiquité certaines se sont battues pour la liberté, pour l'égalité et  contre les discriminations touchant les femmes : Sappho, Louise Labé, Louise Michel,  plus près de nous Georges Sand, Colette, Simone de Beauvoir, l'artiste-peintre mexicaine Frida Kahlo,  aujourd'hui Goliarda Sapienza l'auteure sicilienne, la chanteuse béninoise Angélique Kidjo...pour n'en citer que quelques-unes.
Dans le monde de la politique, il y a bien sûr Simone Veil.

  L'écologisme, on le sait,  est à la croisée de plusieurs mouvances.  L'apport du féminisme a été essentiel dans la construction de ce mouvement.
Il serait trop long d'énumérer toutes les pionnières de l'écoféminisme. On  peut remarquer que la plupart d'entre elles viennent  des pays anglo-saxons et en particulier des USA : Carolyn Merchant, Charlène Spretnak, Hazel Henderson...
Chacune d'elle a contribué à améliorer la condition féminine et par conséquent à faire progresser l'humanité.

  Et puis de nos jours on ne peut passer sous silence toutes ces femmes venant d'horizons différents (actrices, auteures, sportives, politiques, anonymes...) qui luttent courageusement contre une des formes les plus abjectes de la domination masculine : le harcèlement sexuel et le viol  passés sous silence pendant des siècles.
L'IVG dans la constitution acquise cette semaine est une belle décision  pour les Françaises.
   Cet engagement est un fait nouveau qui montre que la société est en train de changer.

lundi 4 mars 2024

billet n°86

 

                         Un regard sur la politique (2)

                              


La politique est nécessaire. La critiquer, c'est vouloir qu'elle s'améliore.
Pour cela on peut déjà s'inspirer de ceux qui l'ont bien servie.
Je pense notamment à Jean Jaurès, Simone Veil, Robert Badinter...

    Quand on fait le bilan des gouvernements des quatre dernières décennies, on constate que les idées développées par les philosophes (le socialisme, l’écologie…) et reprises par les politiques, ont toujours été dénaturées, voire trahies.

Avec le président actuel on assiste à une tromperie qu'on n'avait jamais vue.
Voilà un homme qui s'est présenté à la présidence alors qu'il était ministre  d'un président socialiste ( qui ne l'a pas souvent montré). Plusieurs membres du PS l'ont suivi et ont conduit une politique qui n'a rien de socialiste.
Les ministres qu'il vient de choisir dernièrement sont des femmes et des hommes de la droite la plus dure.

 Ce constat qui conduit à une remise en cause du système politique n’est pas un désengagement politique. Au contraire, il a pour but d'ouvrir la voie à la réhabilitation du politique, par un engagement de tous les citoyens prêts à mener des actes de résistance ancrés dans la vie quotidienne, s’appuyant sur des valeurs telles que la solidarité, l’échange, la convivialité. 

De tels comportements existent déjà dans certaines  associations et dans des mouvements défendant l'écologie et les valeurs cités plus haut.

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