Exalter le fait identitaire n'est pas nouveau. Dans la revue Histoire de ce mois, Christophe Pébarthe rappelle que Périclès, lors d'un discours prononcé à la nécropole d'Athènes, vantait le régime politique, la réussite économique, la culture d'Athènes. Cette apologie était une manière de critiquer Sparte.
Vers 400 avant JC, Euripide faisait dire à l'un de ses héros : " Quiconque vient d'une cité étrangère s'installer dans une autre cité est comme une méchante cheville fichée dans une poutre."
Pendant des siècles, la fierté d'appartenir à une nation a été entretenue dans la perspective des futurs combats à mener pour défendre la patrie. L'amour de la patrie était évoqué dans les chants, les poèmes, avec un brin de religiosité, comme dans ces vers de Victor Hugo :
" Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie".
Il n'y a pas si longtemps, des associations sportives créées au début du 20e siècle affichaient encore dans leurs statuts l'ambition de former des athlètes capables "de se battre en bons patriotes."
Ce type de discours a-t-il encore sa place aujourd'hui ?
Non, parce que notre époque exige de rassembler les hommes et non de les opposer.
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