La trempe de l'acier ( le Tour de France par deux enfants) |
L’Organisation Internationale du Travail a publié à ce sujet des chiffres édifiants. En 2009 2,3 millions de personnes sont décédées à cause de leur travail, 360 000 dans des accidents et les autres à la suite de maladies professionnelles incurables.
Avant l’industrialisation, certains métiers étaient déjà réputés dangereux. C’était vrai notamment pour les métiers du bâtiment, pour les marins passant par-dessus bord ou dont les bateaux sombraient dans la tempête. Pour ces deux métiers, les risques sont encore grands de nos jours. Dans un rapport de l’HASSMAR ( haute autorité pour la sécurité maritime), on peut lire que « plus de 4 000 marins sénégalais ont péri en mer ces dix dernières années. »
Le 19e siècle a vu se développer les maladies liées à l’empoisonnement causé par la présence et la manipulation de métaux lourds : plomb, phosphore, mercure…
Le 20e siècle a vu surgir les maladies dues aux poussières. On pense d’abord à l’amiante dont la dangerosité fut connue dès 1906. On continua pourtant de l’utiliser en France jusqu’à la fin de 1996. On estime à 100 000 le nombre de personnes qui seront décédées à l’horizon 2025 à cause de l’amiante.
Quant à la silicose, provoquée par les poussières de silice cristalline, elle continue de toucher des milliers de personnes dans le monde. Le métier de mineur reste l’un des plus exposés : en dehors de cette maladie, des mineurs continuent d’être victimes d’éboulements ou d’explosions. L’an dernier, plus de 2400 mineurs ont ainsi péri en Chine.
La situation s’améliore-t-elle au 21e siècle ?
Celui-ci a débuté par de multiples catastrophes : en France, on peut citer l’explosion de l’usine AZF de Toulouse en septembre2001, et la plus récente au Japon, à Fukushima. Les conséquences précises pour les employés des centrales incriminées et pour la population ne sont pas encore connues à ce jour.
Et l’on voit aussi croître un profond malaise des salariés dû à un management déshumanisé, à une exigence de rendement qui va au-delà du supportable. Dans l’enseignement, dans les télécommunications, dans les usines, on assiste à une augmentation du stress et des dépressions ; parfois le drame survient : certains, qui n’en peuvent plus, décident d’en finir avec la vie.
Triste monde où l'on voit des hommes et des femmes entrer dans le monde du travail pour y mourir !