Sur un banc, dans le parc, un livre abandonné. A l’intérieur, une feuille. Un titre : Mes confidences… (Voir le billet précédent)
Antoine découvrait, avec un plaisir certain, les confidences de l’inconnue :
Quelle est la couleur que vous préférez ?
- C’est celle de la mer au cap Fréhel, quand le soleil se couche.
Quelle est votre odeur favorite ?
- J’aime l’odeur des bois au début de l’automne.
Quelle fleur trouvez-vous la plus belle ?
- C’est le tournesol, surtout quand il est peint par Van Gogh.
Quel animal vous est le plus sympathique ?
- J’aime trop les animaux pour en désigner un en particulier.
Quelle couleur d’yeux et de cheveux préférez-vous ?
- La question est stupide ; je passe.
Quelle est, selon vous, la vertu la plus estimable ?
- Sans hésiter, je réponds : être tolérant.
Quel vice détestez-vous le plus ?
- L’appât de l’argent.
Quelle est votre occupation favorite ?
- Marcher dans la nature.
Quel est votre loisir préféré ?
- La lecture.
Quel est pour vous l’idéal du bonheur terrestre ?
- Pourquoi terrestre ?
Quel sort vous semble le plus à plaindre ?
- Celui des gens qui meurent de faim.
Quel est votre âge ?
- J’ai 29 ans.
Quel personnage historique vous semble le plus sympathique ?
- Ghandi.
Quel est le personnage de roman que vous préférez ?
- Modesta, l’héroïne de L’art de la joie, de Goliarda Sapienza, m’a beaucoup touchée.
Dans quel pays aimeriez-vous habiter ?
- Je me sens bien partout où l’on est libre.
Quel écrivain préférez-vous ?
- Milan Kundera.
Quel peintre ?
- Van Gogh
Quel musicien ?
- Debussy
Avez-vous une devise ?
-Non.
Quel est le chef d’œuvre de la nature ?
- C’est chaque retour du printemps.
Quel site vous a laissé le meilleur souvenir ?
- Il y en a plusieurs : ceux que j’ai visités avec une personne aimée.
Quel est votre mets préféré ?
- Une poêlée de champignons des bois.
Quel peuple étranger vous semble le plus sympathique ?
- Je ne réponds pas à cette question. Je me sens citoyenne du monde.
Ecrivez une de vos pensées ou une citation :
- « Le grand obstacle au bonheur, c’est de s’attendre à un trop grand bonheur. » (Fontenelle)
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Antoine n’avait jamais vu Beatrix, il n’avait pas croisé son regard, il ne pouvait qu’imaginer la silhouette de la jeune femme, son sourire, sa façon de s'habiller, mais il pensait déjà la connaître. Il aurait tant aimé la rencontrer, lui parler, en savoir davantage sur elle…
Cette histoire de livre abandonné est arrivée il y a juste un an.
Pendant quelque temps, Antoine a cherché à retrouver Beatrix M.
Sans succès.
Sans succès.
Et aujourd’hui, quand il écoute Les passantes de Brassens, il a l’impression d’entendre son histoire.
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