Pour se rendre de Saint-Malo à Dinard, on ne peut échapper au barrage de la Rance et à ses fréquents embouteillages.
Utiliser l’énergie produite par les marées n’est pas une idée récente. Au Moyen-Age déjà, des moulins à marée existaient.
Dans la seconde moitié du 20e siècle, en France, on décidait d’exploiter l’énergie marémotrice en construisant sur l’estuaire de la Rance un barrage qui fut inauguré en novembre 1968.
Economiquement, cette initiative était intéressante. Elle permet de produire une électricité qui coûte deux fois moins cher que l’énergie nucléaire et fournit du travail à près de 70 personnes.
Mais peut-on dire que l’énergie marémotrice a de l’avenir ?
- Non parce que les sites favorables à l’exploitation de cette énergie sont peu nombreux : en France, l’estuaire de la Rance est le seul possible.
La force des vagues est bien visible le long du barrage |
Du point de vue environnemental, le bilan est mitigé : si cette énergie est propre, naturelle, inépuisable et donc renouvelable, elle a de nombreux inconvénients.
Les estuaires étant des zones écologiquement fragiles, les modifications produites par le barrage sont néfastes au milieu.
L’estuaire de la Rance s’est rapidement transformé en lac d’eau douce, ce qui introduit des modifications écologiques lourdes de conséquences. De gros dépôts de limons sont observés en amont de l’estuaire. D’autre part le barrage interdit pratiquement le passage des poissons vers le fleuve.
Pour toutes ces raisons on ne peut compter l’énergie marémotrice parmi les énergies renouvelables ayant de l’avenir.
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