Grosse
colère, en attendant 2015
A
vrai dire, on n'attendait pas grand-chose du sommet de Doha, car les
pays les plus industrialisés de la planète, donc les plus
pollueurs, nous ont habitué lors des sommets précédents à leur
position irresponsable, à leur refus de voir la réalité décrite
par la communauté scientifique.
Cette
attitude provoque la colère car plus le temps passe, plus les risques augmentent. L'accord obtenu ce week-end qui engage une dizaine de
pays, l'Australie et l'Union européenne à réduire leurs
émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 représente seulement
15 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Ce faible pourcentage est la preuve que le sommet de Doha a été un échec.
Colère
encore des pays du Sud qui espéraient un engagement des pays
développés à hauteur de 60 milliards de dollars d'ici 2015 qui
auraient permis la transition entre l'aide d'urgence et la promesse
des 100 milliards par an d'ici 2020, ce qui a fait dire au représentant
de l'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis) : "Ce
processus ne produit que des mots et pas d'action". Un jugement qui résume bien ce qu'a été le sommet.
Colère
des associations qui se battent au quotidien pour agir sur le terrain
et convaincre les citoyens d'avoir un comportement responsable et qui
voient leur action pédagogique mise à mal par l'attitude de pays
tels que les Etats-Unis d'Amérique ou la Chine.
Colère
devant ce gâchis qui s'aggrave chaque jour : multiplication des
catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique,
appauvrissement de la biodiversité, diminution des terres agricoles,
extension des zones désertiques. Et les décisions importantes
toujours remises à plus tard.
Prochain
rendez-vous : 2015.
D'ici là, les mobilisations citoyennes auront pour but de renverser la pesante tendance à l'inertie.
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