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lundi 10 décembre 2012

Après Doha


Grosse colère, en attendant 2015



A vrai dire, on n'attendait pas grand-chose du sommet de Doha, car les pays les plus industrialisés de la planète, donc les plus pollueurs, nous ont habitué lors des sommets précédents à leur position irresponsable, à leur refus de voir la réalité décrite par la communauté scientifique.
Cette attitude provoque la colère car plus le temps passe, plus les risques augmentent. L'accord obtenu ce week-end qui engage une dizaine de pays, l'Australie et l'Union européenne à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 représente seulement 15 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Ce faible pourcentage est la preuve que le sommet de Doha a été un échec.

Colère encore des pays du Sud qui espéraient un engagement des pays développés à hauteur de 60 milliards de dollars d'ici 2015 qui auraient permis la transition entre l'aide d'urgence et la promesse des 100 milliards par an d'ici 2020, ce qui a fait dire au représentant de l'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis) : "Ce processus ne produit que des mots et pas d'action". Un jugement qui résume bien ce qu'a été le sommet.

Colère des associations qui se battent au quotidien pour agir sur le terrain et convaincre les citoyens d'avoir un comportement responsable et qui voient leur action pédagogique mise à mal par l'attitude de pays tels que les Etats-Unis d'Amérique ou la Chine.

Colère devant ce gâchis qui s'aggrave chaque jour : multiplication des catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique, appauvrissement de la biodiversité, diminution des terres agricoles, extension des zones désertiques. Et les décisions importantes toujours remises à plus tard.
Prochain rendez-vous : 2015.
D'ici là, les mobilisations citoyennes auront pour but de renverser la pesante tendance à l'inertie.



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