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lundi 17 décembre 2012

Les grands singes et l'homme



" 99% des 3 milliards de paires de bases formant notre double hélice d'ADN sont identiques à celles du chimpanzé" 
(Anne Chemin - Le Monde du 15 décembre 2012)

Lorsque j'étais enfant, les grands singes m'intriguaient . J'éprouvais de la sympathie pour eux. Ils me semblaient si proches de nous ! A dix ans, dans une librairie, je suis tombé sur un ouvrage qui s'intitulait  Jusqu'où le singe est-il un homme ? A l'époque, les connaissances étaient beaucoup moins avancées qu'aujourd'hui. La primatologie était encore balbutiante. Cependant ce livre m'avait apporté de nombreuses informations troublantes. Le fait de savoir que l'homme et le singe avaient des ancêtres communs changea le regard que j'avais sur eux et contribua à modifier la perception que j'avais des rapports avec l'animal. La lecture de Darwin et la connaissance des lois de l'écologie, une dizaine d'années plus tard,   ont renforcé mes convictions.

Je me souviens d'avoir  visité, quand j'étais adolescent,  un zoo par un bel après-midi de juillet. Le soleil inondait les allées du parc. Je me suis soudain retrouvé dans un couloir sombre où se trouvaient les gorilles, les orangs-outans et les chimpanzés.
Je me suis attardé devant la cage où vivait un chimpanzé. Il tournait en rond, puis s'arrêta quelques instants pour se gratter, grimpa sur un tronc d'arbre factice et se mit à regarder les visiteurs. Quelques instants plus tard, il s'approcha des barreaux.
La profondeur de son regard m'étonna. Ses yeux exprimaient la tristesse de la captivité.
A quoi songeait-il ? Sans doute à sa forêt natale, aux arbres sur lesquels il grimpait pour faire une courte sieste ou pour passer la nuit ? Aux chasses qui lui demandaient intelligence, habileté et patience ?
Ce regard triste m'a marqué. Je ne supporte plus l'enfermement d'un animal dans une cage, que ce soit dans un zoo ou d'un cirque.

Les animaux possèdent une intelligence, sont des êtres sensibles. Quand tout le monde en aura conscience, les faire souffrir ou les tuer pour les manger, paraîtra inconcevable.



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