Tous ceux qui ont lu Prévert savent ce que le poète pensait de la guerre. Dans un langage concis, très éloigné du style diplomatique, il disait l’absurdité de la guerre qui, quelles que soient les circonstances, est une anomalie de l’humanité, ce que Fénelon exprimait en d’autres termes : « La guerre est un mal qui déshonore le genre humain ».
Le déclenchement des guerres a toujours été lié à un comportement injustifiable : la volonté de domination d’un homme ou d’un groupe, le désir d’expansion et/ou d’asservissement d’un monarque, d’un tyran, et en ce qui concerne les guerres civiles, l’intolérance des uns ou l’attitude d’un dictateur prêt à tout pour conserver le pouvoir ; à tout cela, on peut ajouter les enjeux économiques liés à la guerre.
Celle-ci est absurde et immorale. Ainsi la vente d’armes à des dictateurs qui les dirigeront plus tard contre leur peuple est un acte que la raison et l'éthique ne peuvent admettre.
Les commémorations du centenaire de la première guerre mondiale débutent cette année. Rappelons-nous les horreurs, les drames qu'elle a causés et agissons pour empêcher qu'ils se reproduisent.
En
hommage aux victimes de la guerre, voici ce poème :
Souvenirs
d'une plage
Sur
une plage d'ocre
des
jeunes de vingt ans
allongés mollement
..............
Ceux
que la mort frappa
un
matin de printemps
à
deux pas des falaises
avaient
vingt ans aussi.
Et là-bas
dans la plaine
sous
les croix blanches
mornes
strictement
alignées
ils
dorment.
….................
A midi
sur le cimetière
sur le cimetière
figé
dans le silence
le
soleil de juillet
paraît
insoutenable.
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