À
la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des
réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de
choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves
sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps
présent.
DÉMOCRATIE
Le
Président de la République est au plus bas dans les sondages.
Depuis son élection, les ennuis se succèdent : le chômage ne
baisse pas, il doit se séparer d'un ministre, puis d'un conseiller, auxquels il avait fait confiance. Le doute gagne sa propre majorité.
Il
semble si loin le temps des discours de campagne qui enflammaient le
public !
On
peut reprocher à François Hollande de s'être éloigné de la ligne
qu'il avait tracée en tant que candidat.
Mais
il faut reconnaître que la situation dramatique dans laquelle la
France est plongée n'est pas seulement la faillite d'un homme, elle
est aussi celle d'un système.
La
constitution de 1958, conçue dans une période d'instabilité, en
pleine guerre d'Algérie, s'appuyait sur l'idée ancienne qu'il
fallait au pays un homme providentiel.
Ce
système a paralysé la démocratie, en favorisant l'émergence des
deux grosses écuries
prétendant
à la présidence, au détriment d'autres idées minoritaires que le
mode de scrutin écarte des lieux de décision.
Le
changement passe irrémédiablement par une démocratie plus vivante
qui donne équitablement la parole à tous les courants.
THÉÂTRE
J'aime
beaucoup le théâtre et je suis frappé par la qualité des
spectacles qu'offrent souvent des troupes peu connues du public. Ce
fut encore le cas la semaine dernière avec le Théâtre du Prisme,
une troupe nordiste qui est venue présenter dans le Boulonnais une
pièce anglaise – Orphelins - dans laquelle trois
personnages d'un quartier pauvre de Londres s'affrontent autour d'un
fait divers sordide.
Le
théâtre a ses vedettes ( Michel Bouquet, Guillaume Gallienne,
Danièle Lebrun, Lambert Wilson...) que le cinéma a rendus célèbres.
Mais
il a aussi ses intermittents ( comédiens et techniciens) qui
connaissent des périodes pendant lesquelles ils ne sont pas
sollicités.
Ils
ont appelé à une journée de mobilisation nationale le 25 avril
pour protester contre la nouvelle convention d'assurance-chômage.
La
culture a besoin d'eux. Soutenons-les.
GABRIEL
GARCIA MARQUEZ
Gabriel Garcia Marquez vient de mourir.
Prix
Nobel en 1982, il était un très grand romancier. Mais il fut aussi
journaliste et dans l'exercice de ce métier qui influença sa
manière d'écrire, il montra en permanence une exigence : la
recherche de la vérité.
C'est
ainsi qu'en 1955, il prit le risque, lors d'un accident survenu à un
navire de guerre qui entraîna la mort de huit hommes, de mettre en
cause la version officielle ( cette mort était due,prétendait-on, à une forte
tempête) alors qu'en réalité le bateau était surchargé.
« Tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans soupçonner que le vrai bonheur est dans la manière de gravir la pente. »
Voici l'une des belles phrases qu'on doit à Gabriel Garcia Marquez.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire