Cette
rubrique - Choses
vues, lues, entendues – est
en quelque sorte
un
carnet de bord. On y trouve des
impressions
et des réflexions
nées
de
scènes que j’ai vues (dans la réalité ou sur des écrans), de
propos entendus, d’autres inspirées par des lectures (articles,
livres)...
Il
m’arrive de vivre quelques semaines loin de la mer. La campagne et
la montagne ont leur charme, mais la mer c’est autre chose :
« Elle
m'est familière comme ces visages qu'on a toujours connus.
Et
je reviens vers elle subir l'envoûtement.
Mais pourquoi cette
fascination,
pourquoi
ce besoin d'elle, cette envie de la voir ? »
C’est
ce que j’ai cherché à expliquer dans un long poème.
Maintenant
que les touristes qui s’agglutinaient sur les plages sont repartis, la mer a retrouvé son vrai visage. À
l’automne,
les couleurs de la Côte d’Opale virent au gris et à l’argenté.
Je marche sur le sable près
de
l’eau,
là
où
les sternes et
les mouettes se
sont rassemblées. J’écoute
le clapotis des vagues.
J’aime
la mer. Là sont nos origines.
*
Les
automobiles et surtout les camions continuent, malgré les
préconisations pour lutter contre le dérèglement climatique, de
rouler en grand nombre sur les routes. Cela fait près de trente ans
qu’on annonce des mesures pour inverser cette tendance en
développant l’intermodalité (coordination des différents modes
de transport), relancer la voie d’eau (projet du canal Seine-Nord). On ne voit rien venir.
Il
y a quelques jours, l’émission Envoyé spécial a montré la
réalité du rail français. On a pu voir dans les moindres détails
l’état lamentable du réseau ferré : des rails usés, des
boulons manquants, des traverses pourries ; une situation qui
oblige les trains à rouler moins vite et une sécurité des
passagers qui n’est plus garantie.
Depuis
cinquante ans, l’État laisse péricliter le chemin de fer. Il a
fallu attendre le début des années 90 pour que le matériel roulant
soit renouvelé, grâce aux régions.
Aujourd’hui,
rien n’incite les gens à abandonner leur voiture pour prendre le
train. Cela n’est pas bon pour l’environnement, cela désespère
les cheminots et les usagers qui croient aux transports publics. Qu'attend-on pour agir ?
*
Certains
considèrent que la chanson est un art mineur. Ce n’est pas mon
avis.
La
particularité d’une chanson, c’est qu’elle comporte trois
éléments inséparables : des paroles, une musique, une voix.
Aucun de ces éléments ne doit être jugé séparément ; la
bonne chanson est celle qui réussit à mêler ces éléments pour en
faire un tout harmonieux, original, émouvant, agréable à l’oreille.
La
semaine dernière, j’assistais à un concert de Hugues Aufray qui
depuis le début des années 1960 enchante le public. À quoi
doit-il ce succès que le temps n’a pas altéré ? Sans doute
pour une part à sa personnalité qui le rend proche des gens, mais
surtout à cette alchimie entre des paroles qui touchent le public
par les thèmes abordés (l’amitié, la fraternité, le respect),
une musique bien composée et mise en valeur par les instruments
(essentiellement des guitares), le tout porté par une voix chaude.
La bonne chanson - ce n'est pas la moindre des choses - rend les gens heureux.
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