C’est un des principes de l’écologie : il faut agir localement et penser globalement.
Telle qu’elle est conçue actuellement la mondialisation a de nombreux effets négatifs. C’est pourtant un concept qu'on ne peut rejeter. La recherche de la paix, les questions environnementales, les équilibres économiques, nécessitent des prises de décisions communes au niveau mondial.
Dans le domaine culturel, le développement du livre, du disque, et les nouveaux moyens de communication permettent d'avoir une plus grande ouverture d'esprit que par le passé. Le métissage des cultures est aussi un facteur de paix. S'il a des effets bénéfiques, il présente cependant un danger lié au système économique mondialisé, celui de l'uniformisation et du risque de disparition de certaines cultures locales.
En ce qui concerne les langues par exemple, le processus est déjà engagé.
C'est la raison pour laquelle la mondialisation idéale, celle que conçoivent les altermondialistes, doit se construire en conciliant à la fois le local et le global. En ce qui concerne les langues, par exemple, il serait bien sûr utile d'avoir un moyen unique de communiquer à travers le monde (l'espéranto avait été créé dans ce but, l'anglais tend à jouer ce rôle au niveau économique), tout en restant attaché aux langues nationales et régionales qui constituent un patrimoine qu'on doit préserver.
Dans le domaine économique, la nécessité de repenser la mondialisation est encore plus évidente. Il faut mettre un terme à la déréglementation des échanges et de la finance qui écrase les pays pauvres, crée un chômage insupportable dans les pays développés, épuise les ressources naturelles, pollue l'air, l'eau et les sols.
L'altermondialisation va de pair avec la relocalisation qui développe l'économie locale tout en diminuant les pollutions dues aux transports. Elle est l’alternative crédible au repli nationaliste qui hélas gagne de plus en plus de terrain.