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samedi 5 janvier 2019

Le beau et l'utile




     Nous avons tous été élevés en apprenant dès l'enfance que tout individu doit se rendre utile. Le chômeur est malheureux non seulement parce que ses revenus sont bas mais surtout parce qu'il se sent inutile.
   Dans la société moderne, le statut de l'humain est surtout déterminé par le poste qu'il occupe. Les qualités humaines, le talent manifesté dans d'autres activités, comptent peu. Ce que l'entreprise ou l'administration attend de lui, c'est un rendement maximal.
La logique de la société industrielle est simple : l'homme et la femme travaillent pour produire et pour consommer.
    Faut-il s'étonner que dans un tel contexte la poésie intéresse si peu de gens alors que d'autres activités culturelles comme la peinture, la musique et le cinéma connaissent un beau succès ?
- Non, car la poésie ne répond pas aux critères mis en valeur par la société.
    D'abord parce qu'elle génère très peu de profit. Quelques feuilles de papier et un stylo suffisent au poète pour écrire et les éditeurs ne font pas fortune. Ce qui n'est pas le cas de la peinture, de la musique et du cinéma où l'on brasse des millions de dollars.
Mais aussi parce que le mode de vie moderne ne laisse pas beaucoup de place à la contemplation, à la rêverie.
Cela est bien dommage.
Théophile Gautier a écrit : «  Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid. »
Seul un poète pouvait exprimer une telle idée. Osons rejeter les repères qu'on nous impose. La poésie est synonyme de beauté et de liberté.
                                                  
                                                   *

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