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mardi 19 février 2019

Quand la jeunesse montre le chemin



   Dans le Petit Prince, Saint-Exupéry fait une critique acerbe de personnages qui se prennent au sérieux. Il y a là un monarque, un vaniteux, un businessman et un géographe. Tous sont des bouffons prétentieux.
Dans ce livre, celui qui est sérieux, c’est le Petit Prince, enfant sincère qui exprime des sentiments généreux.

   Pourquoi évoquer ce livre pour parler de l’état de la planète ?
─ Parce que ceux qui ont exercé des responsabilités importantes depuis cinquante ans, c’est-à-dire depuis qu’on connaît les risques que la société industrielle évoluée fait courir à à la Nature et à tout ce qui vit sur Terre, ont été incapables de prendre les mesures qui auraient permis d’aborder le 21e siècle dans la sérénité.
   En 1974, quand René Dumont s’est présenté à l’élection présidentielle pour attirer l’attention sur la dégradation écologique, la plupart des politiciens se sont moqués de lui.
Pourtant il annonçait déjà des principes qui auraient permis un véritable changement. Tel celui-ci : « Il faudrait changer les hommes » pour leur faire accepter les contraintes « qu’imposera un jour proche la nécessaire croissance zéro de leur consommation globale ».

  Changer nos modes de vie, changer les objectifs pour lesquels on produit, changer les rapports avec le monde vivant, tout cela n’était pas une utopie, c’était une obligation.
En France, les présidents qui se sont succédé de G. Pompidou à F. Hollande, ont poursuivi, avec quelques nuances, la même politique. Ils sont passés à côté de la question essentielle de notre temps : maintenir un monde vivable.
L’actuel président continue de croire, malgré sa jeunesse, à des solutions d’un autre temps qui conduisent à la catastrophe.
Tous se sont conduits comme le monarque du Petit prince qui, régnant « sur une planète minuscule, croyait que les étoiles lui obéissent ».

   Le monde des adultes a jusqu’à présent failli à ses responsabilités. L’avenir n’est-il pas aujourd’hui dans les mains de la jeunesse ?
Tout porte à penser que la jeune génération est prête à relever le défi. Greta Thunberg, jeune Suédoise de seize ans, fait preuve d’une maturité qu’on ne trouve pas chez de nombreux adultes. Elle a fait le constat que «presque personne ne fait rien» pour lutter contre les déséquilibres écologiques ; alors elle a appelé les jeunes de tous les pays à agir.
La grève scolaire pour le climat qu’elle a initiée commence à être suivie par de nombreux adolescents. Depuis la mi-janvier, des manifestations sont organisées tous les jeudis dans plusieurs pays européens en Belgique, en Allemagne, en Suisse, aux Pays- Bas, en Finlande. Celles-ci ont déjà rassemblé des dizaine de milliers de jeunes lors de marches et de sit-in.
Une grève internationale étudiante et scolaire est prévue le 15 mars.

   Que la jeunesse montre le chemin à suivre est une excellente chose !

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