L'ARGENT
Un vieux proverbe disait que «l’oisiveté est mère de tous les vices ».
Aujourd’hui je pense qu’il serait plus juste de remplacer le mot oisiveté par le goût de l’argent.
Le goût immodéré de l’argent, favorisé par la société moderne,
conduit à certains comportements très éloignés de la vertu et à une
série de défauts qui lui sont liés et qu’on trouve parfois regroupés
chez la même personne : cynisme, indifférence, mensonge, tricherie...
L’importance accordée à la rentabilité - l’argent encore ! - conduit dans de nombreux domaines (la télévision, la littérature, le cinéma...) à privilégier la médiocrité, la vulgarité, la trivialité, voire la bassesse, représentées par ces personnages sans talent dont on fait des « stars » qui seront vite oubliées.
Le système mondialisé basé sur le profit - donc sur l’argent - montre chaque jour son absence de moralité.
Pour faire les bénéfices les plus importants, les grandes entreprises n’hésitent pas à massacrer la nature et à exploiter honteusement dans les pays riches et plus encore dans les pays pauvres, des femmes, des hommes et parfois des enfants qui touchent des salaires de misère.
Pour satisfaire ses actionnaires, un grand groupe préférera licencier des centaines d’employés et ira s’installer dans un pays où les salaires sont plus bas.
Alors que la morale voudrait que l’échelle des salaires soit limitée de manière raisonnable , on voit des chefs d’entreprises gagner des sommes faramineuses.
En France, le gouvernement favorise les plus riches qui bénéficient de cadeaux que rien ne justifie pendant que les contribuables modestes sont imposés lourdement.
Le goût de l’argent entraînant parfois une addiction, certaines personnes en viennent à détourner la loi. C’est ainsi qu’on a vu dernièrement un grand patron et des politiques ayant occupé des postes importants tromper le fisc pour s’enrichir plus encore.
Il est difficile dans une société évoluée de se passer d’argent, encore qu’il est possible à une petite échelle d’utiliser des systèmes alternatifs tels que le troc. Mais il est nécessaire, pour que le monde aille mieux, d’aller vers une répartition des richesses moins scandaleuse.
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