Le modèle occidental s’est construit sur l’idée d’une croissance économique sans limites. Dès 1972, un rapport était publié pour attirer l’attention sur les dangers de celle-ci. Quarante ans plus tard, son auteur, Dennis Meadows, physicien américain, ne peut que constater l’exactitude de ses prévisions.
Alors que la Grèce, et à des degrés moindres la plupart des autres pays européens, s’enfoncent de plus en plus dans une austérité qui ne résout rien, l’idée de croissance est relancée notamment pour combattre le chômage.
S’il s’agit de la même croissance que celle qui n’a pu préserver l’emploi et a aggravé l'état de la planète durant les 40 dernières années, on peut être sûr d’aller vers un échec qui conduira à la catastrophe. Dans ce cas, nous subirions les lois de la nature.
Il est grand temps de remettre en cause le concept de croissance économique qui s’appuie sur un principe irréaliste : produire toujours plus dans un monde limité, produire n’importe quoi pour augmenter le PIB.
Pour tourner le dos au système actuel et proposer des hypothèses optimistes ( diminution du chômage, amélioration du cadre de vie) il me semblerait utile d’abandonner les mots et expressions devenus obsolètes tels que croissance et PIB, et de mettre en place des indicateurs nouveaux mieux adaptés aux impératifs du développement soutenable.
L’un de ces mots est déjà utilisé fréquemment : c’est le mot sobriété qui décrit clairement l’obligation d’économiser les ressources, de ne pas gaspiller et qui sous-entend le partage équitable des richesses.
Pour traduire la volonté de développer les activités créatrices d’emplois et de richesse humaine, deux mots paraissent convenir : dynamisme économique qui inclut l’innovation, la recherche, la formation, et le mot vitalité qui peut se décliner dans tous les domaines ( démocratie, vie associative, éducation,culture, mode de vie,etc…) qui montrent la qualité de vie dans un pays.