La nuit a été courte. Ce matin, au réveil, l’air est plus doux et le soleil qui s’était fait discret ces dernières semaines est revenu. Le printemps est enfin arrivé. Simple coïncidence entre ces signes qu’envoie la nature et l’annonce du changement ?
Une vérité a éclaté hier soir. On a pu la lire sur le visage des jeunes qui s’étaient rassemblés sur la place de la Bastille. Il y avait dans leur regard une grande joie et dans leurs paroles beaucoup d’espérances. Les uns entrevoyaient leur avenir professionnel avec plus d’optimisme. D’autres dont les parents n’étaient pas nés en France pensaient à toutes les discriminations dont ils avaient été victimes ces dernières années, aux discours d’exclusion des dernières semaines, et ils exprimaient le bonheur de se sentir reconnus comme des citoyens à part entière.
Les Français avaient soif de liberté, de justice, de fraternité ; ils voulaient vivre dans un pays apaisé, rassemblé. Les conditions sont désormais remplies pour affronter les grands défis de notre siècle.
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