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lundi 3 septembre 2012

Impressions de rentrée




Le temps des vacances est fini. Les événements qui ont occupé les médias en juillet et en août sont déjà loin : le Tour de France que les gens continuent de regarder malgré les tricheries enfin reconnues, les Jeux olympiques et les dieux du stade qu’on admire pour leurs exploits, les prévisions  de la météo suivies de près car on a soif de bronzage...
Septembre est là et il faut à nouveau affronter la réalité. L’embellie sera sans doute  longue à venir. Encore faut-il, pour la préparer, définir la  société que nous voulons.

Pour ma part, trois  domaines semblent essentiels ; ils sont liés les uns aux autres.
L’humain : la société moderne confond les valeurs qui rendraient la vie agréable pour tous (la convivialité, le partage, la solidarité…) et les richesses confisquées par une minorité (profit, rentabilité, actions qui rapportent beaucoup).
Que 3 millions de Français soient sans emploi aujourd’hui (il faut y ajouter 5 millions de mal-employés selon l’Expansion de septembre), que des gens ne mangent pas à leur faim, qu’ils n’aient pas de logement, tout cela est insupportable.

L’environnement : Si la question sociale est importante, elle ne peut être déconnectée des problèmes environnementaux : le bien-être dépend aussi de la qualité de l’air, de l’eau, des sols, de la biodiversité…
On ne peut prendre des risques insensés menaçant les vies humaines, animales et végétales en les justifiant par la nécessité économique : privilégier le nucléaire après Tchernobyl et Fukushima, installer des plateformes offshore pour trouver un pétrole qui devient rare et disparaîtra bientôt, exploiter le gaz de schiste, cela n’a pas de sens.

L’économie : Il est urgent de la remettre à sa vraie place. Keynes exprimait cette idée par une belle image : « Les économistes sont présentement au volant de nos sociétés, alors qu’ils devraient être sur la banquette arrière. »
 Depuis 150 ans, la finance domine le monde. La priorité donnée à l’argent conduit aux aberrations les plus étranges : produire des déchets massivement pour en faire des sources de  revenus, acheter et revendre des droits à polluer  au nom de la lutte  contre le réchauffement climatique…
Autant de pratiques insensées alors qu’il faudrait s’appuyer sur des principes simples : l’éthique, le partage, le bon sens. 
Autant de changements nécessaires pour que les rentrées à venir soient plus heureuses.

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