Dans
l'ambiance actuelle pleine de doutes et de désenchantement, la
rentrée scolaire 2012 apporte une lueur d'espoir.
Pour
la première fois depuis longtemps, l'éducation redevient une
priorité nationale. Les engagements pris pendant la campagne
présidentielle, les déclarations du ministre Vincent Peillon et
les mesures d'urgence prises pour affronter cette rentrée, sont des
signes qui permettent d'espérer une refondation de l'école.
Rappeler
l'importance de l'éducation de base donnée à l'école maternelle
qui permet de réduire les inégalités sociales, à l'école
primaire où se construit le socle des savoirs indispensables à la
poursuite des études (lire, écrire, calculer, apprendre à être
autonome et à travailler en groupe) était une nécessité.
Redonner
une formation solide aux enseignants où se mêlent la théorie (
intégrant pédagogie, psychologie et connaissance de la société)
et la pratique était indispensable.
Penser
en priorité à l'intérêt des élèves et non plus à celui de
l'industrie du tourisme pour choisir les rythmes scolaires les plus
appropriés sera une autre avancée.
Ces
objectifs annoncés vont dans le bon sens, mais cela ne suffit pas :
il faudra ensuite s'attaquer au plus difficile, la reconstruction
d'une école qui partait à la dérive, où beaucoup trop d'élèves
étaient en situation d'échec (élèves ne sachant pas lire,
d'autres sortant sans diplôme, jeunes diplômés ne trouvant pas de
travail).
Je
ne reviendrai pas aujourd'hui sur les pistes possibles pour aller
vers une école de la réussite. J'en ai déjà exposé quelques-unes
dans ce blog.
Je
rappellerai seulement deux points qui me semblent essentiels :
- La perception de l'école doit être claire : depuis 50 ans, les errements ont été nombreux. L'élève doit comprendre qu'il ne vient pas en classe pour s'amuser mais pour travailler. De son côté, l'école doit prendre en charge les différences, ne pas décourager les plus faibles. Aller à l'école doit être un plaisir pour tous.
- L'école ne doit pas être déconnectée de la vie mais elle n'est pas le porte-voix de la société actuelle. Elle n'est pas un lieu d'apprentissage de la compétition comme le prétendent certains pédopsychiatres. On y apprend à travailler ensemble, à coopérer. Les qualités relationnelles et la dynamique de groupe sont déjà importantes dans les entreprises tournées vers l'avenir. Continuer de classer, de noter des élèves est devenu inutile.
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