Le chemin sera encore long...
À plusieurs reprises dans ce blog, j'ai lancé quelques réflexions sur
les faiblesses du mouvement écologiste qui n'a pas réussi à ce
jour à obtenir les changements qui permettraient de
garantir la durabilité de la planète. La satisfaction de nombreuses ONG à la sortie de la récente Conférence environnementale et la promesse de décisions futures allant dans le bon sens ne concernent que la France. Au niveau mondial, la question se pose toujours.
Comment
l'écologie politique évolue-t-elle ? Dans de nombreux
pays, les partis verts restent très minoritaires. Or, c'est bien
connu, la politique est avant tout un rapport de force. En France,
après leur score calamiteux à l'élection présidentielle, les
Verts ont peut-être été heureux d'avoir un groupe parlementaire grâce
à un accord passé avec les socialistes, mais leurs ministres, tenus
à l'obligation de solidarité gouvernementale, ont perdu leur liberté
de parole. Le chemin vers une société
alternative qui remet en cause le productivisme et choisit la
sobriété n'est pas encore à l'ordre du jour...
Quant
à l'écologie associative, elle souffre d'abord d'une trop grande
dispersion et d'un manque de cohérence. Beaucoup d'associations ne
se préoccupent que de la question environnementale, certaines sont
fondées uniquement dans le but de lutter contre un projet (
autoroute, aéroport, tunnel...) et refusent de conduire leur action
dans le cadre d'une vision globale de la société.
On
peut regretter aussi l'attitude sectaire de certaines écologistes
radicaux, de partisans de la décroissance, qui s'évertuent à
dénoncer le comportement des consommateurs que nous sommes tous et
préfèrent les culpabiliser alors qu'il serait plus judicieux de
chercher à les convaincre en partant du principe qu'il vaut mieux
que tout le monde change progressivement ses habitudes plutôt que
voir une toute petite minorité vivre vertueusement.
Bref il faudra encore attendre pour que naisse la société écologique.
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