Nous
vivons la fin d'une époque ; l'ère nouvelle reste à inventer.
Dans ce billet et ceux qui suivront, voici quelques réflexions sur
une voie qui me paraît être la seule possible.
Billets
précédents :
1. Sagesse
1. Sagesse
2.
Nouvelle logique
Aujourd'hui :
Le rapport au temps
En
s'éloignant de la nature, l'homme a modifié son rapport au temps,
ce qui l'a conduit à avoir des comportements curieux : parfois
absurdes, parfois contre-productifs, souvent contradictoires et
aberrants.
Autrefois
rythmée par le lever et le coucher du soleil et par le cycle des
saisons, la vie de l'homme subit depuis quelques décennies les
contraintes d'un mode de vie imposé par la transformation du
travail, par un aménagement du territoire qui oblige à se déplacer
plus et par une perte des repères essentiels ( ceux qui contribuent
à un art de vivre).
L'aberration
la plus flagrante de notre époque concerne la place accordée à la
vitesse. Depuis cent ans, celle-ci est devenue une obsession : de nombreux progrès techniques, dans les transports et les entreprises,
sont basés sur l'objectif d'aller toujours plus vite. En ce qui
concerne les activités économiques, c'est bien entendu
l'accroissement de la rentabilité qui est recherchée. Les premières
publicités parues au début du siècle dernier pour pousser à la
mécanisation l'annonçaient clairement : « Acheter les
nouvelles machines coûtera moins cher que payer des ouvriers ».
La
société moderne qui, d'un côté cherche sans arrêt à gagner du
temps, en fait perdre par ailleurs à des millions de personnes. Il y a celles et ceux qui passent une heure, voire plus, chaque jour pour
aller de leur domicile à leur travail, par le train ou le métro.
Ceux qui prennent leur voiture connaissent matin et soir les ennuis
causés par les embouteillages ( rappelons au passage que la voiture
est l'exemple type de « l'outil » contre-productif).
Combien
d'heures sont ainsi perdues qui pourraient être utilisées à des
activités enrichissantes !
A
ce sujet, il faut espérer que l'internet qui permet de réduire les
déplacements liés au travail sera utilisé à l'avenir d'une
manière de plus en plus pertinente, en gardant sa convivialité
actuelle.
Concernant
le temps, la seconde question qui devra être revue est celle de la
durée de vie des objets. A l'évidence, c'est l'objectif de faire
consommer toujours plus qui a conduit les firmes à mettre sur le
marché des produits conçus pour être rapidement hors d'usage ou
considérés comme obsolètes par l'arrivée de nouveaux objets plus
performants.
Cette
façon de faire coûte cher à la société qui subit les
conséquences de ce gaspillage en dépense d'énergie, épuisement
des ressources, augmentation des pollutions. Elle a aussi un coût pour les
gens obligés de changer fréquemment des objets qu'on ne peut plus
réparer.
Le
bon sens et la préservation de l'environnement nous obligent à
remettre en cause cette politique du tout-jetable.
Enfin, troisième point sur lequel nous devons agir pour entrer dans
l'ère nouvelle : il s'agit de la façon dont nous appréhendons l'avenir.
Une vision basée sur le court terme n'est plus de mise. Toutes les
décisions importantes doivent être préparées en tenant compte de
leurs conséquences sur le long terme. En ce qui concerne les
décisions prises par les responsables politiques, on sait que le
système démocratique – qui certes est le meilleur de tous – ne
facilite pas les choses. Beaucoup trop d'élus adaptent leur vision à
la longueur de leur mandat ; d'autre part, l'alternance conduit
parfois les nouveaux élus à remettre en cause les décisions de
leurs prédécesseurs ( en France, par exemple, depuis 40 ans, on a
eu de nombreuses réformes de l'Education nationale).
Sur cette question du fonctionnement de la démocratie de nombreuses améliorations seront nécessaires.
Sur cette question du fonctionnement de la démocratie de nombreuses améliorations seront nécessaires.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire