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jeudi 10 janvier 2013

Changer d'ère (5)


Nous vivons la fin d'une époque ; l'ère nouvelle reste à inventer. Dans ce billet et ceux qui suivront, voici quelques réflexions sur une voie qui me paraît être la seule possible.
 

Billets précédents :
1. Sagesse
2. Nouvelle logique
3 .Tisser des liens (la pensée globale)
4. Le rapport au temps



Aujourd'hui : Indispensables équilibres

Aveuglé par un sentiment de puissance, l'Homme a cru que la technologie pouvait ne pas avoir de limites. Il a oublié que « science sans conscience » pouvait mener à la catastrophe. Il a oublié aussi son appartenance à une planète aux ressources limitées , il a oublié enfin l'un des principes de l'écologie définis par Barry Commoner : «   La nature en sait plus. »

L'ère nouvelle aura pour première tâche de réduire les déséquilibres causés par les activités humaines sur notre environnement.
D'abord, il faudra agir contre le dérèglement des cycles naturels aux conséquences néfastes. Celui du carbone produit le réchauffement climatique ; le raccourcissement du cycle de l'eau provoque inondations et sécheresse, et réduit la quantité d'eau potable. Une seule solution s'impose : le recours à la sobriété.
En ce qui concerne la nature, on sait que son organisation est parfaite : dans un écosystème, la recherche de l'équilibre est permanente. Cependant il faut se rendre à l'évidence : premièrement les espaces naturels non modifiés par l'homme sont devenus rares, deuxièmement la biodiversité ne retrouvera pas sa richesse antérieure. Le seul objectif réaliste est donc de ralentir puis de stopper le processus d'appauvrissement, notamment  en mettant fin à l'utilisation des produits polluants, en maîtrisant l'urbanisation et en aidant la nature à reconstituer les effectifs des espèces en danger.

Les déséquilibres qui affectent la société dans différents domaines ( répartition des richesses, aménagement des territoires, connaissances et information...) peuvent et doivent être corrigés.

Passons en revue quelques-uns d'entre eux :

La démographie : l'accroissement de la population mondiale qui est passée en un siècle et demi d'un milliard à 7 milliards d'habitants a accéléré les déséquilibres mondiaux. Cette progression doit ralentir, grâce à la mise en place d'un programme ambitieux d'information et d'éducation afin de limiter le nombre des naissances. Il est en effet illusoire de croire que la qualité de la vie peut être assurée pour tous au-delà d'un certain seuil.

Le Nord et le Sud : l'objectif précédent ne pourra être obtenu que si l'on met fin à la pauvreté des pays en voie de développement où les naissances nombreuses apparaissent comme un moyen de survie. C'est par un changement économique basé sur l'équité ( en payant au juste prix les produits venant des pays pauvres et en ne pillant pas leurs ressources ) qu'on parviendra à réduire les maux dont ils souffrent : malnutrition, famines, privation d'eau potable, insuffisance de soins pour lutter contre les maladies...

L'aménagement des territoires : dans les pays riches comme dans les pays pauvres, la répartition des populations est déséquilibrée, rendant la vie difficilement supportable aussi bien dans les mégapoles que dans les campagnes. A l'intérieur d'un même pays, les inégalités entre territoires sont parfois criantes. Un aménagement équilibré doit prendre en compte ces deux problèmes.

Le local et le global : tout le monde a conscience que les questions économiques et environnementales dépendent du contexte mondial. Le principe de la mondialisation est donc nécessaire mais ses objectifs ne peuvent être ceux qui sont en vigueur actuellement.
La nouvelle mondialisation doit s'inscrire dans la perspective d'une société juste, solidaire, écologique et conviviale.
Mais en même temps, tout citoyen du monde doit pouvoir s'appuyer sur ses racines pour trouver l'épanouissement auquel il aspire, d'où la nécessité d'un équilibre entre le global et le local.

Les connaissances : le partage des connaissances et des informations est le moyen le plus approprié pour aller vers une démocratie vivante. C'est par l'échange constant entre les personnes ayant des compétences variées, quel que soit le niveau de chacun, que naîtront les idées neuves et que se construira l'ère nouvelle.

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