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jeudi 17 janvier 2013

La poussée végétarienne


LE FAIT MARQUANT (1)

Ecouter la rumeur du temps présent c'est être attentif à tout ce qui touche l'humanité et la planète qui l'héberge : questions sociales, économiques, environnementales. Les objectifs peuvent être divers et se rejoindre parfois : les uns observent en tant que scientifiques ou journalistes, les autres en tant qu'artistes ou écrivains ; certains le font en tant que citoyens engagés, d'autres encore le font en mélangeant les genres.
Dans cette nouvelle rubrique dénommée Le fait marquant, je m'attacherai à signaler un fait ou un évènement qui me semble important et sur lequel évidemment je donnerai mon avis, en toute liberté comme d'habitude.



La poussée végétarienne

C'est la lecture du magazine Le Point du 10 janvier qui a lancé le débat sur les « vérités et mensonges » concernant la viande, à l'occasion de deux livres écrits sur cette question : 
« Halal à tous les étals » de Michel Turin et « No steak » d'Aymeric Caron, sorti le 16 janvier.
Plusieurs télés et radios ainsi que la presse écrite se sont aussi emparées du sujet.
Poser le problème de la viande il y a 40 ans aurait sans doute provoqué de nombreuses moqueries comme ce fut le cas lorsque des scientifiques, des philosophes et des militants, annonçaient au milieu des années 70 les difficultés auxquelles les gens des pays riches seraient confrontés s'ils ne modifiaient pas leur mode de vie. On a pu constater depuis la justesse de leurs prévisions.

En 2013, le discours des végétariens et végétaliens, des défenseurs des animaux, qui consiste à dénoncer les souffrances subies par les animaux destinées à la boucherie et à demander de ne plus manger de viande (ou au minimum de réduire sa consommation), est pris très au sérieux d'une manière générale.
Les arguments des opposants au régime carné sont irréfutables et poussent déjà certains défenseurs du bifteck à en reprendre quelques-uns ( notamment ceux concernant les pratiques de l'élevage industriel et le danger pour la santé d'un abus de viande).
Ces arguments sont de plusieurs ordres : motifs écologiques ( consommation d'eau nécessaire, surface de terres requise , pollutions, motifs éthiques ( refus de la souffrance animale et du droit de tuer des êtres sensibles), motifs liés à la santé ( à cause des pratiques dans les élevages en batterie).
Il est d'ailleurs étonnant de noter l'absence de discours clair des responsables de l'écologie politique sur cette question alors que ces trois thèmes ( environnement, santé, respect de la vie) qui les concernent de près auraient dû les faire réagir.

D'autant plus que l'écologisme s'est fondé sur la contestation d'une société qui enferme l'individu dans certains préjugés, qui énonce des idées fausses pour imposer sa logique.
C'est bien ce qui se produit avec la consommation de la viande ( recommandée par beaucoup de médecins, imposée dans les cantines à l'école, soutenue par les gouvernements).
Comme je l'écrivais dans un autre billet : « Choisir de devenir végétarien est un acte de liberté qui permet de s’émanciper du discours entendu dès l’enfance, dans la famille, à l'école, dans l'entreprise, afin d'être en harmonie avec ses convictions ( respect des animaux, protection de l'environnement) ».
C’est donc un choix profond lié à un engagement qui concerne l'ensemble de la société.



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