LE FAIT MARQUANT n° 2
Mémorial Vétérans du Vietnam - Washington |
Dans
le monde d'aujourd'hui, il est courant de dissimuler la réalité et
de présenter une vision réductrice des faits ; cela permet
parfois d'obtenir sur certaines questions une majorité d'opinions
favorables, voire un consensus. Cette méthode n'a qu'un avantage
momentané et ne résiste pas sur la durée à la réalité des
faits.
Cette
remarque s'applique parfaitement à la question de la
guerre.
On
entend dire fréquemment que, depuis la fin de la seconde guerre
mondiale, les gens ont la chance de vivre en paix. C'est vrai
qu'aucun conflit n'a touché le monde entier depuis 1945, mais la
guerre n'a cessé de faire des victimes : guerres du Vietnam,
d'Algérie ( que pendant quatre décennies on a refusé de nommer
guerre), guerres de Corée, du Liban, d'Israël-Palestine, d'Afghanistan, du
Kosovo, d'Irak,de Libye, de Syrie... et d'autres encore.
Cacher
la vérité, c'est aussi utiliser un vocabulaire plus soft dans
certaines circonstances : le mot guerre, trop
effrayant, est alors remplacé par conflit ou
opération militaire ;
c'est parfois employer le terme le plus fort pour obtenir plus facilement l'adhésion
des citoyens : ainsi constate-t-on que le mot terrorisme est souvent utilisé, et pas toujours à
bon escient.
C'est
ce qu'on observe actuellement avec ce qui se passe au Mali.
L'empressement
avec lequel la plupart des personnalités françaises ont salué
l'entrée en guerre de la France dans ce pays est pour le moins
prématuré. Comment porter un jugement pertinent sur une action qui
vient de débuter et dont personne ne peut prévoir les conséquences
sur le long terme ? Il suffit de constater dans quel état se
trouvent aujourd'hui les pays dans lesquels des puissances étrangères
sont intervenues ces dernières années : Iran, Irak, Libye...pour pouvoir affirmer que
les guerres menées contre les régimes totalitaires n'ont rien
résolu.
Nous vivons malheureusement dans un monde où rien ne garantit la paix car le poids des
intérêts économiques ( liés notamment au pétrole, à
l'armement...) est si fort qu'il est confronté à des situations difficilement gérables, frôlant parfois l'absurde. Ne voit-on pas par exemple en ce moment des armes libyennes récupérées par des djihadistes tuer des gens au Mali ( comme l'écrit cette semaine le Canard enchaîné) ?
Dans de telles conditions, une paix durable à travers le monde reste un rêve lointain.
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