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vendredi 25 janvier 2013

Mali et autres guerres


LE FAIT MARQUANT n° 2
  
Mémorial Vétérans du Vietnam - Washington

Dans le monde d'aujourd'hui, il est courant de dissimuler la réalité et de présenter une vision réductrice des faits ; cela permet parfois d'obtenir sur certaines questions une majorité d'opinions favorables, voire un consensus. Cette méthode n'a qu'un avantage momentané et ne résiste pas sur la durée à la réalité des faits.

Cette remarque s'applique parfaitement à la question de la guerre.

On entend dire fréquemment que, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les gens ont la chance de vivre en paix. C'est vrai qu'aucun conflit n'a touché le monde entier depuis 1945, mais la guerre n'a cessé de faire des victimes : guerres du Vietnam, d'Algérie ( que pendant quatre décennies on a refusé de nommer guerre), guerres de Corée, du Liban, d'Israël-Palestine, d'Afghanistan, du Kosovo, d'Irak,de Libye, de Syrie... et d'autres encore.

Cacher la vérité, c'est aussi utiliser un vocabulaire plus soft  dans certaines circonstances : le mot guerre, trop effrayant, est alors remplacé par conflit ou opération militaire ; c'est parfois employer le terme le plus fort pour obtenir plus facilement  l'adhésion des citoyens : ainsi constate-t-on que le mot terrorisme est souvent  utilisé, et pas toujours à bon escient.

C'est ce qu'on observe actuellement avec ce qui se passe au Mali.

L'empressement avec lequel la plupart des personnalités françaises ont salué l'entrée en guerre de la France dans ce pays est pour le moins prématuré. Comment porter un jugement pertinent sur une action qui vient de débuter et dont personne ne peut prévoir les conséquences sur le long terme ? Il suffit de constater dans quel état se trouvent aujourd'hui les pays dans lesquels des puissances étrangères sont intervenues ces dernières années : Iran, Irak, Libye...pour pouvoir affirmer que les guerres menées contre les régimes totalitaires n'ont rien résolu.

Nous vivons malheureusement  dans un monde où rien ne garantit la paix car le poids des intérêts économiques ( liés notamment au pétrole, à l'armement...) est si fort qu'il est confronté à des situations difficilement gérables, frôlant parfois l'absurde. Ne voit-on pas par exemple en ce moment des armes libyennes récupérées par des djihadistes tuer des gens au Mali ( comme l'écrit cette semaine le Canard enchaîné) ?

Dans de telles conditions, une paix durable à travers le monde reste un rêve lointain.

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