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vendredi 17 mai 2013

Les gens (n°25) : Humanité et humanisme





Dans sa chronique mensuelle d'octobre 2012, consacrée à la corrida qu'il considère à juste titre comme un acte de barbarie, Michel Onfray écrivait :

" Toute la civilisation est effort d’arrachement de la barbarie pour aller vers la culture ".
J'aime cette phrase parce qu'elle exprime en quelques mots l'enjeu principal de la société d'aujourd'hui, une société au bord du gouffre qui doit chercher, si elle veut survivre, une autre voie que celle qu'elle a prise il y a 150 ans.

D'une autre façon, certains expriment leur crainte du présent et surtout de l'avenir en cherchant refuge ailleurs, par exemple en préférant la compagnie des animaux à celle des humains. Je peux comprendre qu'une personne qui a été victime de la brutalité, de la lâcheté, du mépris, de la bêtise, d'une ou plusieurs personnes, puisse trouver un certain réconfort auprès de ses chats ou de ses chiens. Je fais partie de ceux qui aiment les animaux, je dénonce les souffrances qu'ils subissent et je pense que leurs droits doivent être reconnus. Mais je n'oublie pas les souffrances des gens sans emploi, des peuples affamés, de ceux qui vivent sous un régime dictatorial.
Notre devoir est de les aider, de les soutenir.

Depuis l'enfance, j'ai eu la chance d'être entouré de personnes de grande qualité : grands-parents, parents, femme, enfants, amis ; j'ai eu la chance de côtoyer des gens formidables : des professeurs passionnants, des militants motivés, des élus dévoués, des femmes africaines combatives, des bénévoles sur qui on peut compter, des intellectuels simples et modestes...Autant de personnes qui ont contribué à me donner une image positive de l'humanité.

Mais l'Histoire est remplie de personnages détestables et l'actualité nous montre chaque jour la face sombre de gens peu recommandables : lâches, menteurs, méprisants, racistes, xénophobes, homophobes, misogynes, exploiteurs, prétentieux, charlatans...
La nature de ces gens ne changera pas miraculeusement mais il appartient à la société de se donner les moyens de protéger les plus faibles, de créer les conditions pour que les rapports avec les autres, avec la nature, changent.
Et - c'est ce qui me ramène à la phrase de Michel Onfray - cela ne sera possible que si la civilisation évolue en continuant de faire reculer la barbarie et de faire progresser la culture, c'est-à-dire les idées humanistes : une morale basée sur le respect des autres, la solidarité, la convivialité.

Et nous sommes de plus en plus nombreux aujourd'hui à travailler dans ce sens.

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