Cela s'est
passé la semaine dernière, à un moment où l'esprit de beaucoup de
gens était soit tourné vers les vacances soit vers la crise
sociale. Ça n'a donc pas fait
beaucoup de bruit.
Pour
sensibiliser les populations à la dégradation de l’état de la
planète, l’ONG Global Footprint Network a institué un Jour du
dépassement. Celui-ci détermine le moment de l’année où
l’humanité a consommé la quantité de ressources naturelles
produite en un an par la nature.
Et cette
année, le jour du dépassement a eu lieu le 20 août.
Il a donc
fallu 232 jours pour que toutes les ressources naturelles que la
planète est capable de produire en un an soient épuisées.
Le rejet
massif de CO2 et la surexploitation des milieux naturels sont
responsables de cette situation.
Bien
entendu, on pourra toujours ergoter sur le mode de calcul de cette
date symbolique. Il n’en reste pas moins que la consommation
mondiale ne cesse de croître et qu'il est urgent d'inverser la
tendance. Alors qu’en 1960, seulement 50% des ressources de la
planète étaient consommés, on note depuis 1980 une augmentation de
50% du prélèvement des ressources naturelles ( selon un rapport des
Amis de la Terre).
Si l'on veut
mettre fin à ce processus il est impératif que nos modes de vie
changent dans les pays industrialisés, en diminuant suffisamment la
consommation pour permettre parallèlement un rééquilibrage en
faveur des pays pauvres.
La question
démographique doit également être mieux prise en compte. Les
prévisions faites actuellement à l'horizon 2050 ( environ 9,6 milliards d'habitants) devraient inciter à mener des actions pour que ce chiffre ne soit pas atteint.
On peut lire
ici et là que la planète vit à crédit. L'expression n'est pas
juste car vivre à crédit, c'est reporter les dépenses à plus
tard et lorsqu’il s’agit d’un pays, c'est faire supporter la
dette aux générations futures. Quand il s'agit du capital naturel
de la Terre, puisé jusqu'à l’épuisement, ce sont des
ressources qui disparaissent et une biodiversité qui s'appauvrit de
manière irréparable.