Pendant
quatre semaines, le Carnet de Bord se met à l’heure des vacances,
en abordant un seul thème.
Durant
cette période, les sujets d'actualité sont donc abandonnés pour
laisser place à une série de billets sur l'été.
Aujourd'hui
: Les trains
Les
trains ont bercé mon enfance. Ils m'ont permis de connaître ma
région et de découvrir d'autres coins de France. À
cette époque, peu de gens possédaient une voiture. Pendant les
vacances nous ne connaissions que trois modes de transport :
la marche à pied, la bicyclette et le train.
Les
trains me faisaient rêver. Mon père était cheminot. À
la maison il y avait La Vie du rail. Tout petit, je feuilletais le
magazine pour regarder les trains anciens, les vieilles locomotives
et les nouveaux modèles. Dès que j'ai su lire, j'ai approfondi mes
connaissances. J'ignorais alors que cela me serait utile plus tard.
Prendre
le train était un plaisir. C'était un moment de convivialité. Dans
les compartiments où les voyageurs étaient les uns en face des
autres, on se disait bonjour, on entamait parfois une discussion.
Quand le trajet était plus long, à l'heure des repas, on sentait
l'odeur du sandwich au pâté ou au saucisson puis l'odeur du café
s'échappant de la bouteille thermos.
Les
années ont passé, l'heure du TGV est venue. Cela a été un grand
progrès technique. Traverser la France du nord au sud ne prenait
plus que quelques heures.
Mais
l'ambiance dans les trains d'aujourd'hui n'est plus la même, la
convivialité a disparu, chacun s'enferme dans son univers, derrière
son journal ou son ordinateur.
Je
garde cependant d'un voyage en TGV un très bon souvenir : j'ai
eu un jour l'occasion de faire le trajet La Rochelle - Paris dans la
cabine, à
côté du conducteur, un jour de fort brouillard. C'était
impressionnant.
J'ai
pu ce jour-là apprécier le professionnalisme du personnel qui réussissait à maîtriser les incidents rencontrés au cours du trajet
tandis que les voyageurs assis confortablement sur leurs sièges
restaient étrangers à l'effervescence qui régnait en cabine.
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