(
Dans le brouillard - Sur le marché - Maud Fontenoy)
Jeudi
matin, sur la route qui mène de Boulogne à Hesdin. Une soixantaine
de kilomètres à parcourir dans le brouillard. Un exercice que je
n'affectionne pas particulièrement. Si les transports en commun étaient mieux
organisés j'aurais pris le train, mais dans le cas présent, la
voiture est obligatoire.
À
plusieurs reprises dans le passé, c'est l'impression de perdre mon
temps dans des déplacements trop longs à mon goût qui m'a décidé
à arrêter certaines activités. Ce n'est pas le cas aujourd'hui :
j'ai rendez-vous avec la presse locale pour présenter le dispositif
mis en place par mon association pour aider des demandeurs d'emploi à
retrouver un travail. Une action utile, concrète qui mêle la
solidarité et la responsabilité vis-à-vis des générations
futures ; une action collective menée avec enthousiasme, dans
une période qui fait peur à beaucoup de gens car les certitudes du
passé sont mortes. Une période qui peut être une chance si
la créativité et l'audace permettent de faire bouger les choses et si
toutes les énergies se rassemblent.
Dix
heures du matin. C'est jour de marché, la place de l'hôtel de ville
et les rues adjacentes sont pleines de monde. Je retrouve l'ambiance
que j'ai connue lorsque j'étais enfant.
Les
gens discutent devant les étals et les camionnettes des commerçants.
On entend ici et là des rires. Cette petite ville dont on dit
souvent qu'elle est endormie est bien vivante. Il faudrait peu de
chose pour qu'elle reprenne espoir, un peu d'imagination pour éviter
que les jeunes ne la quittent dans l'espoir de trouver du travail ailleurs.
Treize
heures. Je reprends la route. Le brouillard s'est dissipé. J'écoute France Info ; Maud Fontenoy parle de son dernier livre,
Ras-le-bol les écolos.
Maud Fontenoy est
une jeune femme sympathique. Tout le monde a aimé ses exploits sur les mers. Aujourd'hui son action auprès des jeunes en faveur de la planète est appréciée. La navigatrice nous explique qu'elle en a assez
d'entendre les écolos alarmistes, ceux qui ne cessent de culpabiliser les
gens ; elle n'apprécie pas ceux qui voient dans l'écologie
politique un moyen de faire carrière. Elle a raison de dire qu'«il faut valoriser ce qui fonctionne bien»,
qu'il faut mettre en avant les initiatives positives.*
Oui il
est temps de reprendre confiance.
* Par contre je ne partage pas certaines de ses analyses. J'y reviendrai bientôt
* Par contre je ne partage pas certaines de ses analyses. J'y reviendrai bientôt
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire