Les
Pensées éparses et Brèves que vous retrouvez chaque lundi sont une
autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.
Chaque
semaine,les drames et les joies reviennent, les faits et propos honteux, les
paroles et les actes humanistes se croisent.
Il
faut en permanence chercher des signes d'espoir.
LAMPEDUSA
500
migrants venant pour la plupart de Somalie et d'Erythrée avaient
pris place sur un navire pour fuir, dans des conditions périlleuses,
une région ravagée par la famine et les conflits. Au large de la
petite île de Lampedusa, au sud de la Sicile, le bateau a coulé.
On ne connaît pas à ce jour le nombre de morts ; ils seront
sans doute plus de 300 à avoir perdu la vie. Ce drame n'est pas le
premier : de tels faits sont nombreux dans le détroit de Sicile. Une
nouvelle fois, l'émotion est forte et de toutes part des messages de
compassion se font entendre. Mais cela ne changera rien à la
situation tragique des populations de la Corne d'Afrique. Tant qu'une
politique de solidarité et d'équité ne sera pas mise en place au
niveau international pour réduire les déséquilibres entre pays du
Nord et du Sud, de tels drames se produiront dans une indifférence
presque générale.
LES
CLIMATO-SCEPTIQUES
Quelques
jours après la publication du 5e rapport du GIEC basé sur des
faits scientifiques et faisant état d'un dérèglement climatique grave, je lis dans le Monde, sous la plume de Stéphane
Foucart,qu'« un récent baromètre donne 35% de
climato-sceptiques parmi les Français ». Ce chiffre me paraît
énorme et très inquiétant. J'y vois plusieurs causes : un manque
d'information lié
à un désintérêt de la part de certains citoyens, un refus de voir
la vérité en face (par irresponsabilité), et aussi au
conditionnement lié au mode de vie dominant qui pousse certaines
personnes à ne pas remettre en question leurs habitudes.
« VIVRE
AVEC CAMUS »
C'est
le titre d'un documentaire proposé par Arte ce mercredi, dans le
cadre du centenaire de la naissance de l'écrivain ( le 7 novembre
1913).
Les
personnes interrogées pour cette émission sont originaires de
plusieurs pays et exercent des professions très variées.
Toutes
partagent la même passion : lire Camus les aide à vivre. Elles
trouvent dans ses livres des raisons de lutter, de s'engager. Leur
comportement ne s'apparente pas à de l'idolâtrie mais reflète un besoin de trouver des raisons d'espérer.
Il
est vrai que, dans le monde d'aujourd'hui, la lecture de Camus a
quelque chose de réconfortant.
THĖÂTRE :
Crève Bouffon, la dernière heure de Molière
Quand
j'assiste à un spectacle, je suis très souvent étonné de voir
qu'il y a dans notre pays des artistes pleins de talent qui
mériteraient d'être davantage reconnus.
Cette
réflexion, je l'ai faite encore ce week-end en voyant la pièce
Crève Bouffon écrite par Franck Delorme qui joue en compagnie de
Laurent Cappe.
La
pièce raconte les derniers moments de la vie de Molière, après le
malaise qu'il a fait sur scène en jouant le Malade imaginaire. Des
personnages réels, d'autres nés de son imagination, et qui ont marqué la vie de
l'artiste : Lully, La Fontaine, Armande, Alceste... sont évoqués
à tour de rôle, avec drôlerie et truculence.
Le
texte est d'une grande qualité, les deux acteurs jouent
admirablement.
Cette
pièce est une belle réussite.
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