Les
Pensées éparses et Brèves que vous retrouvez chaque lundi sont une
autre
façon de faire entendre la rumeur du temps présent.
Chaque
semaine, les drames et les joies reviennent.
Il
faut en permanence chercher des signes d'espoir.
LEONARDA
ET LES AUTRES
L'affaire
Leonarda est l'illustration de dérives médiatiques de plus en plus fréquentes et a donné lieu à des réactions politiques curieuses.
Elle survient dans un climat malsain entretenu par des propos hostiles à l'égard d'une partie de la population, à un amalgame qui consiste, au nom de la sécurité, à stigmatiser des personnes selon leur religion ( les musulmans) ou leur origine ( en ce moment les Roms).
Elle survient dans un climat malsain entretenu par des propos hostiles à l'égard d'une partie de la population, à un amalgame qui consiste, au nom de la sécurité, à stigmatiser des personnes selon leur religion ( les musulmans) ou leur origine ( en ce moment les Roms).
D'après Amnesty
International, le nombre d'expulsions forcées est « en
augmentation et des records ont été atteints pour l'année 2012 et
l'été 2013 ». Cette politique du
chiffre n'a pas beaucoup de sens : la plupart de ceux qu'on a
contraint à partir finissent par revenir.
Il
faut noter par ailleurs que la
circulaire précisant que des solutions de relogement doivent être
proposées aux personnes expulsées
n'est pas toujours appliquée.
Il
est urgent qu'une position claire sur la question de l'immigration et
menée au niveau européen, soit prise sur des bases réalistes et
humanistes
Du
côté des médias, la dérive est dans l'exploitation abusive d'un fait divers certes choquant et déplorable mais ce
n'est pas en traitant la question de l'immigration " par le petit bout de la
lorgnette" qu'on fera avancer la compréhension du dossier.
LA
DÉTRESSE DES PAYSANS
L'Institut
de veille sanitaire vient de rendre public un rapport qui révèle
que 485 paysans se sont donné la mort entre 2007 et 2009 : 417
hommes et 68 femmes. La plupart d'entre eux étaient des éleveurs.
Ces
chiffres traduisent la détresse d'une partie de la profession
confrontée aux problèmes nés de la mutation d'un secteur qui est
passé au cours du siècle dernier d'une agriculture de petites
exploitations respectant les sols, l'eau, le cycle des saisons et nourrissant sainement les gens, à une agriculture industrielle fortement
subventionnée et produisant au moindre coût, sans se soucier de
l'environnement et de la qualité.
Dans
ce contexte, de nombreuses exploitations ont disparu et ceux qui
continuent de se battre pour préserver une agriculture paysanne ont
de plus en plus de mal à survivre.
Alors
que se mettent en place de nouvelles politiques basées sur un
développement soutenable et responsable, il est indispensable de
mettre l'agriculture au cœur
des nouveaux projets et rappeler le rôle prépondérant qu'elle doit
prendre dans cette période de transition.
Si la mue industrielle est importante, n'oublions pas que nous avons besoin des paysans.
UN
LIVRE : LIBÉRATION
Ceux
qui s'intéressent de près ou de loin à l'histoire de la presse
liront avec plaisir le livre d'Alain Dugrand Libération,
un moment d'ivresse.
L'auteur
a vécu la naissance du journal en 1973 et avoue d'entrée qu'il
ne lit plus Libé
parce qu'il a « trop
aimé Libération »
En
contant (de 1973 à 1981) l'aventure du journal porté
par les utopies de 1968 et l'inventivité de l'équipe des premières
années, Alain Dugrand dresse en même temps un panorama truculent de
la société des années Pompidou, Giscard et Marchais.
Avec le recul du temps, on observe avec amusement l'évolution de certains personnages ayant contribué au succès du journal et leur passage de l'utopie aux sirènes de la modernité.
Avec le recul du temps, on observe avec amusement l'évolution de certains personnages ayant contribué au succès du journal et leur passage de l'utopie aux sirènes de la modernité.
LA
TRANSITION EN MARCHE
C'est
par la multiplication des initiatives prises dans les villes et les
villages pour repenser notre façon de vivre que nous réussirons à
changer la société.
La
ville de Bayonne qui a prévu de construire 1 000 logements par an
entre 2010 et 2015 en faisant face à la flambée des prix de
l'immobilier est en train de réussir ce challenge. L'écoquartier du
Séqué comprendra dans sa première phase 380 logements économes
en énergie (pratiquement achevés) et 260 autres par la suite. Une
initiative qui mérite d'être saluée.
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